Le Non à la loi CO₂ déclenche de vives réactions, et pas seulement chez nous. Euronews relève l'opposition entre la volonté de prendre soin du climat et celui de préserver le porte-monnaie. Il cite le WWF, indiquant que «les vainqueurs de la votation d'aujourd'hui auront à rendre des comptes demain».
Pour notre voisin le plus proche, «d’accord pour être vert, mais à condition que ça ne coûte rien». «Le Monde» décrit ainsi une incohérence pour un pays qui «se trouve sur la ligne de front du réchauffement» climatique, citant notamment la hausse des température prévues dans les Alpes.
Le quotidien de référence français met aussi en avant le fait que les initiatives écologiques ont «mobilisé contre elles l’électorat rural ou périurbain, ce qui peut aussi avoir joué un rôle dans le torpillage de la loi CO2«.
Plus au Nord, la «Süddeutsche Zeitung» a commenté que les Suisses s'étaient prononcés «contre plus de protection de l'environnement et du climat» dimanche. «Le Non à la loi CO₂ est perçu comme un coup de massue», indique le journal allemand. Il établit cette comparaison: «L'Allemagne est plus ambitieuse en matière de réduction des émissions de CO₂: d'ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 65% par rapport à 1990.»
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BBC: «Un grand choc»
Au Royaume-Uni, la BBC évoque un «grand choc». Elle affirme que les électeurs suisses «rejettent les principales mesures relatives au changement climatique» et que le gouvernement doit «revenir à la case départ».
Elle ajoute que la Suisse prend du retard par rapport à ses voisins européens. «Le gouvernement suisse a soigneusement élaboré cette loi. Le rejet par les électeurs met à mal toute la stratégie de la Suisse pour se conformer à l'Accord de Paris. Les résultats d'aujourd'hui sont un coup dévastateur pour les écologistes».
Sur Twitter, on entend également dire que l'un des pays les plus riches du monde rejette des mesures plus strictes de protection du climat. Il existe également des voix qui évaluent le Non de manière positive. «Bravo, citoyens suisses», écrit un utilisateur en anglais. «Les politiciens ont-ils maintenant compris que les citoyens ne veulent pas qu'on leur dise comment vivre?»
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