C'est l'un des piliers de l'histoire de la télévision publique suisse. Son nom est devenu une marque: Kurt Aeschbacher est le visage du divertissement sur la SRF, avec l'émission de début de soirée «Caroussel». Pendant 17 ans, son émission «Aeschbacher» a été diffusé pas moins de 785 fois sur les ondes, offrant des audiences de rêve à la SRF, et des sujets de discussion croustillants lors des pauses café.
Mais le Bernois ne s'est pas retiré de l'univers des médias. Kurt Aeschbacher est régulièrement invité dans des talk-shows et des podcasts, dont un qu'il a récemment lancé en collaboration avec Blick sur le thème de la santé des personnes âgées.
Ce sont surtout ses débuts dans «Caroussel» qui sont restés gravés dans la mémoire du Bernois. Aujourd'hui encore, il s'enthousiasme: «La foi des autres en moi, c'est ce qui m'a porté. Je n'étais censé rester que trois mois à la télé, pour ensuite faire quelque chose de complètement différent».
S'il n'avait pas eu le soutien de l'équipe, il aurait rendu l'âme «au bout de deux semaines seulement» confesse-t-il. «Les compliments manquent vraiment de nos jours».
La culture woke, «une évolution dangereuse»
Aujourd'hui, l'heure est à la critique permanente, se désole Kurt Aeschbacher, qui poursuit: «Dans notre société woke, telle que nous la vivons actuellement, il devient de plus en plus difficile de faire le moindre compliment. Est-ce que je fais une erreur simplement parce que je dis à une femme 'Tu es belle', et dois-je plutôt me taire même si je n'ai aucune mauvaise intention?»
Le Bernois ajoute: «Cette évolution actuelle, dans laquelle chacun est une victime, est très dangereuse.» Et l'ancien présentateur de conclure en mettant en garde contre «ce qui déborde de l'Amérique vers la Suisse et surtout vers l'Allemagne».