Un état préoccupant
Plus de 100 scientifiques inquiets pour la biodiversité en Suisse

Plus de 100 chercheurs expriment leur inquiétude sur la situation de la biodiversité en Suisse. Pour eux, des mesures «rapides et efficaces» sont nécessaires pour renforcer sa protection. Le peuple vote le 22 septembre sur l'initiative pour la biodiversité.
Publié: 25.08.2024 à 15:39 heures
«Plus d'un tiers des espèces et plus de la moitié des types d'habitats sont menacés», rappellent les scientifiques. Ici, l'un des derniers marais importants de Suisse, à Neerach (ZH).
Photo: GAETAN BALLY
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ATS Agence télégraphique suisse

Malgré quelques succès isolés, les mesures prises jusqu'ici par les différents acteurs «n'ont pas réussi à inverser la tendance, qui demande pourtant une réaction urgente», peut-on lire dans une prise de position publiée dimanche.

«Pour protéger la source de notre vie, il faut assurer et promouvoir durablement la diversité des espèces et la qualité des milieux naturels».

Parmi les 102 signataires de cette prise de position figurent notamment des chercheurs des universités de Neuchâtel et de Berne, de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). Ces scientifiques spécialisés dans la biodiversité observent «que les conditions de vie de nombreuses espèces et habitats continuent de se dégrader en Suisse».

Plus d'un tiers des espèces menacées

«Plus d'un tiers des espèces et plus de la moitié des types d'habitats sont menacés», rappellent-ils, précisant que les principaux facteurs qui affectent la biodiversité sont notamment les excès de nutriments (engrais), les micropolluants, la dégradation et la fragmentation des milieux naturels, ainsi que les effets du changement climatique.

Les scientifiques en appellent à des mesures rapides et efficaces: plus de surfaces de bonne qualité et protégées à long terme, moins d’émissions polluantes et des mesures de lutte contre le réchauffement renforcées sont nécessaires pour inverser la tendance.

«Il est nécessaire d'agir dans tous les milieux naturels, qu’ils soient aquatiques, boisés, cultivés ou habités. Des mesures doivent être mises en oeuvre dans tous les domaines de la société, de l’économie et de la politique», conclut la prise de position.

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