Après le recul de 2019, l'UDC a profité cette année d'un contexte politique propice, avec notamment les crises politiques internationales et l'afflux de requérants d'asile, ses thématiques privilégiées, explique Anke Tresch dans une interview aux journaux du groupe ESH, La Liberté et le Quotidien Jurassien.
Une rhétorique particulière
La crise du Covid-19 a aussi permis au parti de se présenter comme la seule formation incarnant l'opposition face aux mesures de l'Etat. «Cela lui a donné de la visibilité et lui a permis de capitaliser sur cette idée de liberté, tant pour la Suisse qu'au niveau individuel», note la politologue.
«Sa rhétorique selon laquelle il était 'seul contre tous' et se battait pour le peuple collait très bien avec son discours traditionnel», complète-t-elle.
Et la politologue de relever que, même si le parti est «intégré au système» avec deux conseillers fédéraux et plus de 60 élus fédéraux, l'UDC est souvent «à l'écart». Il n'est pas rare qu'elle soit seule à s'opposer à la position unanime des autres partis gouvernementaux. Il en va de même au parlement, où le parti reste loin d'obtenir une majorité sur de nombreux dossiers, souligne-t-elle.
Un électorat fidèle
Anke Tresch souligne par ailleurs que l'UDC est de loin le parti avec l'électorat le plus fidèle et le plus loyal. «Il y a peu de gens qui quittent ce parti pour un autre.» Et contrairement à 2019, il est parvenu à le mobiliser cette année. Pour les Vert-e-s, le scenario inverse s'est produit.
Quant aux Vert'libéraux, c'est un jeune parti avec un électorat peu fidèle, qui est plus réceptif aux différents arguments et qui peut donc plus facilement changer de parti lors du vote, note l'experte du centre de recherches lausannois.
(ATS)