Le nombre de naissances a augmenté en Suisse pendant la pandémie du coronavirus. La hausse enregistrée après le premier confinement est même une spécificité helvétique. Au total, 6875 enfants sont nés en décembre 2020 (+1,5% par rapport à décembre 2019), soit neuf mois après le décret d'état d'urgence et le premier confinement. La hausse du nombre de naissance s'est poursuivie de janvier à mars 2021 (+4,5%), a annoncé mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS).
De même, les enfants nés entre juillet et octobre 2021 et conçus lors du second confinement (d'octobre 2020 à janvier 2021) ont aussi été plus nombreux: +1629 bébés, +5,5%. Les naissances ont bien plus progressé en Suisse alémanique qu’en Suisse romande suite aux deux confinements.
La Suisse, un cas à part
On aurait pu s’attendre à ce qui a souvent été observé lors des crises économiques, explique l'OFS. Le risque de chômage et l’incertitude quant à l’avenir conduisent une partie des couples souhaitant avoir un enfant à reporter leur projet. Or, contrairement à d’autres pays, l'impact de la pandémie sur les naissances est inattendu en Suisse.
Si la vague de naissances liée au deuxième confinement a été relevée dans différents pays, comme en France, en Italie et en Espagne, la première vague est, quant à elle, spécifique à la Suisse.
L’année 2020 est en revanche caractérisée par une forte baisse du nombre de mariages: 35'160 unions ont été célébrées en 2020, soit 9,8% de moins qu’en 2019. Sachant que les réunions familiales et les rassemblements de personnes étaient limités lors du premier confinement (de mars 2020 à juin 2020), on pouvait s’attendre à une baisse marquée à cette période.
Augmentation du nombre de mariage
Le nombre des mariages a ensuite augmenté jusqu’à atteindre son niveau le plus haut pendant les mois d’été, dont un pic en août (4613). Il a ensuite à nouveau diminué, comme c’est habituellement le cas en fin d’année.
La tendance s’est inversée en 2021, année qui affiche 36'410 mariages au compteur, soit 3,6% de plus qu’en 2020 – mais 6,6% de moins par rapport à 2019. Cette augmentation correspond à un retour à la normale. Malgré la progression observée en 2021 et 2022, le nombre des mariages reste encore inférieur à celui enregistré avant la pandémie.
Faible taux de divorces
Du côté des divorces enfin, leur nombre a été exceptionnellement bas au premier semestre 2020. Seuls 4790 cas de dissolutions d’unions ont été jugés contre 5671 en 2019 (-17,1%). Le deuxième semestre affiche une augmentation des dissolutions d’unions (+3,5% par rapport au même semestre en 2019). L'OFS en conclut que la pandémie a eu pour effet de réduire drastiquement la propension de chacun à vouloir divorcer.
En 2021, la tendance s’inverse et le nombre de divorces augmente à nouveau: 17 '159 jugements ont été prononcés, soit une progression de 5,9% par rapport à 2020.
(ATS)