La saison bat son plein pour l'un des fruits préférés des Suisses. On parle évidemment des fraises. Grandes, sucrées et d'un rouge éclatant, elles sont sur les étals des détaillants et des magasins. Rien que la semaine dernière, 1400 tonnes de fraises ont été cueillies dans les champs suisses. Les producteurs sont unanimes: c'est la quantité la plus élevée depuis des années.
Seulement voilà, elles ont pratiquement toutes mûri au même moment. «Le mauvais temps du printemps a fait que les échelonnements prévus dans la culture n'ont pas fonctionné comme prévu. Et c'est pourquoi elles arrivent maintenant toutes à maturité en même temps», explique Christian Sohm, directeur de Swiss Cofel, l'Association suisse du commerce des fruits, légumes et pommes de terre. Cela signifie que les variétés précoces ont mûri plus tard que d'habitude. A l'inverse, les variétés tardives ont mûri plus tôt, grâce au beau temps de ces derniers jours.
Les fraises pourrissent dans les champs
Malgré une récolte record, «il se peut que certaines fraises pourrissent dans les champs», poursuit Christian Sohm. Des efforts seront faits pour vendre toute la récolte. «Mais à un moment donné, les besoins seront épuisés et il est à craindre que toutes les fraises ne puissent pas être récoltées.»
Les cultivateurs craignent de ne pas pouvoir écouler toute leur récolte et de devoir subir des pertes financières conséquentes. Christian Sohm se veut rassurant: «Tout est mis en œuvre pour tout commercialiser avec des actions et des offres.»
Seule la moitié a été cueillie
Jugez plutôt: chez Volg, la barquette de 500 grammes de fraises de Thurgovie est proposée à 5.20 francs au lieu de 6.90, avec une réduction de 24%. Coop propose la chörbli à 4.95 francs — 22% moins cher. Et ce, en pleine haute saison. Migros mise sur des actions régionales.
Cette année, les producteurs s'attendent à une récolte totale de plus de 7000 tonnes de fraises. La moitié a déjà été cueillie, le reste pousse encore dans les champs. Malgré la surabondance de l'offre, il n'y aura toutefois pas plus de fruits exportés. «Dans les pays voisins, la situation météorologique a été similaire, c'est pourquoi la quantité y est également plutôt élevée», indique Christian Sohm.