Tribune signée en France contre Sylvain Tesson
Les anciens de l'Université de Neuchâtel invitent un écrivain accusé d'être proche de l'extrême droite

Malgré la polémique française qui accuse Sylvain Tesson d'être proche de l'extrême droite, la Société des alumnis de l'Université de Neuchâtel invite l'écrivain le 1er février prochain. Son président défend ce choix.
Publié: 25.01.2024 à 20:08 heures
L'écrivain Sylvain Tesson, ici en 2021 à Cannes, est accusé par 1200 acteurs du milieu culturel français d'être proche de l'extrême droite et de défendre des thèses réactionnaires.
Photo: Keystone
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Sylvain Tesson, prix Renaudot 2019 pour «La panthère des neiges», est invité le 1er février prochain à Neuchâtel. La Société des alumnis de l'Université de Neuchâtel (SAN) organise une conférence autour du merveilleux, thème du dernier texte de l'auteur, «Avec les fées».

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Mais voilà. En France, l'écrivain est accusé d'être proche de l'extrême droite, et de défendre des idées réactionnaires, rappelle «Arcinfo». Une tribune signée par 1200 acteurs du monde culturel s'opposent au choix de Sylvain Tesson pour parrainer le Printemps des poètes. Parue dans «Libération», elle a notamment été paraphée par Baptiste Beaulieu, écrivain et médecin star d'Instagram. La polémique met la manifestation, qui se déroule en France et au Québec, dans la tourmente.

Inviter un fasciste? «Évidemment pas!»

«Arcinfo» a questionné le président de la SAN, Loris Petris, sur son choix. Le professeur à l'Université rappelle d'emblée que la date de la conférence a été fixée bien avant la polémique. Un débat «franco-français», estime-t-il dans les colonnes du quotidien, sur lequel il n'a pas à se positionner.

Le président explique que les personnalités sont invitées «sans parti pris», pour questionner et éclairer le monde, dans une période qu'il qualifie d'«anxiogène et complexe». Cependant, Loris Petris s'exclame: «Évidemment pas!», à l'idée de recevoir un auteur défendant des thèses fascistes, exemple choisi par le quotidien. Mais pour lui qui lit Sylvain Tesson «depuis des années», aucune ligne déplacée ne figure dans les écrits du Français. 

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