Trafic de cocaïne et blanchiment d'argent en toute discrétion
En Suisse, la mafia kosovo-albanaise se serait déguisée en agence de voyage

La présence de la mafia des Balkans, avec ses membres venus du Kosovo et d'Albanie, serait sous-estimée en Suisse, explique la RTS. Une place dans le trafic en Suisse qu'illustre la descente de police récente dans une agence de voyage lucernoise, relayée chez Tamedia.
Publié: 13.01.2025 à 18:33 heures
En septembre dernier, la police est intervenue en plein centre de Lucerne dans ce qui semblait jusque-là n'être qu'une agence de voyage spécialisée dans les escapades aux Balkans. Six arrestations plus tard, il semble s'agir d'une plaque tournante de la drogue pour la méconnue mafia kosovo-albanaise. (Image d'illustration)
Photo: Keystone
Blick_Leo_Michoud.png
Léo MichoudJournaliste Blick

Le voyagiste lucernois spécialisé dans les voyages aux Balkans n'aurait été qu'une couverture. Ce vendredi 10 janvier, les journaux du groupe Tamedia, dont la «Tribune de Genève», ont révélé qu'une agence de voyage à Lucerne servait de plaque tournante de la drogue, sous la houlette de mafia kosovo-albanaise. Et ce dimanche, la RTS explique que le la menace et le pouvoir de ce groupe criminel seraient méconnus et sous-estimés en Suisse.

Sous prétexte d'organiser des voyages dans les Balkans, la boutique aurait servi durant des années à faire transiter des millions de francs issus du narcotrafic. Pas moins de 750 passages de mules ont été enregistrés en un an par la police, qui a arrêté six personnes lors de sa descente.

Les rois de la cocaïne

«Les clans balkaniques sont actifs en Suisse depuis longtemps. Et chez nous comme ailleurs, ils ont accru de façon considérable leur pouvoir au cours des dernières années», explique à la RTS le journaliste spécialisé Francesco Lepori, responsable de l'Observatoire tessinois sur la criminalité organisée. Notamment en raison des enquêtes menées sur la mafia italienne, la mafia kosovo-albanaise serait devenue la «plus active en ce qui concerne la cocaïne» en Suisse.

Une décision rendue publique par le Tribunal pénal fédéral a rendu visible ce phénomène mafieux, qui semble désormais pris en main par le Département fédéral de justice et police (DFJP). Dans le cas de l'agence de Lucerne, désormais fermée, une procédure est en cours pour soupçon de participation ou de soutien à une organisation criminelle, de blanchiment d'argent qualifié et d'infraction qualifiée à la loi sur les stupéfiants, relate l'enquête de Tamedia.

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la