En Suisse, les logements sont une denrée rare en ce moment. Le taux de résidences vacantes est tombé à 1,31% en 2022 - un niveau record, comme l'écrit la «SonntagsZeitung». Et cela ne présage rien de bon. La tendance serait encore à la baisse. Un recul tel que celui des deux dernières années n'avait plus été observé depuis des décennies, soulignent les experts du secteur.
«Une offre de logements insuffisante peut limiter le développement économique, avertit le conseiller fédéral Guy Parmelin. Et des tensions sociopolitiques seraient à craindre si les loyers augmentent et que les personnes à revenus modestes ne peut plus se loger.» C'est pourquoi l'Office fédéral du logement (OFL) prévoit différentes mesures qui concernent notamment le droit du bail et l'aménagement du territoire.
Plus de logements bon marché demandés
Selon le politicien UDC, c'est en premier lieu le secteur de la construction et de l'immobilier qui est sollicité. Il faut plus de logements, et des logements moins chers. De meilleures conditions cadres sont peut-être nécessaires pour atteindre ce but, suggère-t-il. Les besoins de la société, en particulier de la génération des personnes âgées, doivent être pris en compte, souligne-t-il encore.
«Nous pouvons partir du principe que 50'000 nouveaux ménages se forment chaque année. Et cherchent donc un logement», précise Guy Parmelin. En cause: l'immigration. Mais aussi la taille de ces nouveaux foyers, de plus en plus petite. Ces dernières années, la réduction de la taille des ménages a même parfois contribué plus fortement à la croissance du secteur que l'immigration, écrit la «Sonntagszeitung».
Plus de personnes que de logements
Entre 2017 et 2021, l'immigration nette a été en moyenne de 57'300 personnes. Le conseiller fédéral UDC estime qu'elle devrait même atteindre 80'000 personnes en 2022. Rien qu'en provenance de la zone de guerre, 70'000 Ukrainiens sont arrivés en Suisse l'année dernière.
Mais il existe un problème de taille: la production de logements est en baisse depuis 2018. Environ 46'000 logements ont été bâtis en 2021. Ce nombre devrait être encore plus faible en 2022. Et les coûts de construction augmentent.
Parallèlement, de manière générale, les règles sont devenues de plus en plus exigeantes. «Le traitement des demandes de permis de construire s'est allongé, passant de 90 à 150 jours», explique Guy Parmelin. Un problème que son département pourrait tenter de limiter.