Témoignage de la Fribourgeoise Julie Hugo
«J'ai eu l'impression d'être violée une seconde fois, par la procédure»

Julie Hugo a subi une violente agression, fin 2021. Outre de graves blessures physiques, la Fribourgeoise a souffert du lourd processus judiciaire. Elle témoigne à visage découvert pour mettre fin au silence des victimes de viol.
Publié: 13.04.2023 à 00:04 heures
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Dernière mise à jour: 13.04.2023 à 08:33 heures
Julie Hugo a pu compter sur ses amies durant l'éprouvante procédure: «Même mon esthéticienne ongulaire est venue me soutenir durant le verdict!»
Photo: GABRIEL MONNET
Nadine Schouwey et Adrien Schnarrenberger

Avant, Julie Hugo, c’était Solange la Frange. Avec son groupe, elle a enflammé les scènes de prestige, de Paléo aux Eurockéennes de Belfort en passant par le Moulin Rouge de Paris. Une de ses chansons figure même dans la bande originale de «Lucy», de Luc Besson. La maternité n’a pas rangé celle que l’on appelle aussi «La Patronne»: elle multiplie les projets et les casquettes — DJ, tatoueuse, productrice de publicités radio, et un nouveau projet musical, Your Fault.

Julie Hugo au temps de Solange la Frange, ici en 2011.
Photo: DR

Mais ça, c’était avant. Avant une traversée de l’enfer qui a commencé un soir de décembre 2021. «J’ai perdu un an et demi de ma vie. De ma vie sociale, de ma vie professionnelle, artistique, et le pire de tout, de ma vie avec ma fille», témoigne l’ancienne leader de Solange la Frange, attablée dans un café de sa ville.

Si Julie Hugo accepte de s’exprimer aujourd’hui, c’est (aussi) parce qu’elle a déjà dû raconter son histoire officiellement auprès de 27 personnes: policiers, avocate, procureur, médecins, ORP, caisse de chômage… Un récit qu’elle veut se réapproprier par cette démarche de témoignage à visage découvert.

Plusieurs heures de calvaire

Ce soir-là, il y a seize mois, Julie Hugo subit un viol et un tabassage d’une grande violence de la part d’une connaissance qu’elle avait conviée chez elle pour prendre un verre. Face à la justice, la Fribourgeoise a raconté que ce rendez-vous a tourné au drame lorsqu’elle s’est rendue compte que quelque chose ne tournait pas rond et qu’elle a demandé à son invité de partir.

Durant plusieurs heures, elle va endurer un calvaire. Aux actes sexuels se sont ajoutés des sévices extrêmement violents qui lui ont fait craindre pour sa vie.

L’agression plonge l’artiste dans quatre jours de torpeur. Elle essaie de fonctionner tant bien que mal, pour sa fille. «C’est quand elle m’a vue étendre du linge avec un bâton parce que je ne pouvais plus lever les bras que j’ai compris qu’il y avait un problème. Je n’ai senti réellement mes blessures que lorsque je l’ai ramenée à son père.»

Malgré la violence des actes subis, Julie Hugo hésite à porter plainte. «J’avais peur. Peur de ne pas être prise au sérieux, de ne pas être crue et d’entrer dans une procédure longue, dont je ne savais rien, explique-t-elle. On entend beaucoup d’histoires de femmes victimes d’agression, mais comme il n’y a pas de témoin, on ne les croit pas, ou on nuance la responsabilité de l’agresseur.»

Des heures de déposition

Julie Hugo est grièvement blessée, ainsi qu’en état de choc. Elle consulte sa médecin en urgence, qui l’envoie chez de nombreux spécialistes, où on lui diagnostique des contusions à la tête, sur le corps et à la nuque, des douleurs cervicales et des blessures dans la bouche. Plus tard, elle recevra aussi un diagnostic de syndrome de choc post-traumatique.

Son entourage et le corps médical sont unanimes: elle doit porter plainte. Rendez-vous est pris au commissariat, une semaine plus tard. «C’était très éprouvant. C’est même difficile physiquement de le raconter. Chaque phrase te replonge dans le même état d’angoisse que pendant l’agression…»

Photo: Gabriel Monnet

Deux agents de police prennent sa déposition, en présence de son avocate. «Ça a duré des heures, soupire Julie Hugo. J’ai tout dû répéter plusieurs fois. Ensuite j’ai signé ma déposition et la police est venue à mon appartement à la recherche de preuves».

Convaincue d’avoir pris la bonne décision, pensant que le plus dur était fait, l’ancienne figure du rock électro-punk suisse était loin de se douter qu’en réalité, le pire était à venir. Parce qu’elle n’était pas informée de la suite de la procédure («Personne ne l’est»), et parce qu’elle a dû composer avec des mots inadéquats ou des attitudes peu professionnelles de gens censés l’aider.

«J’avais besoin d’aide»

Julie Hugo mentionne un épisode survenu à Noël, trois semaines après son agression. «Je me suis sentie mal, j’avais des crises de panique constamment. J’avais besoin d’aide. Je me suis rendue aux urgences psychiatriques, mais comme c’était les vacances, personne n’était disponible. Finalement, j’ai eu une consultation avec un psychiatre et un infirmier. Ils ne me connaissaient pas, pas plus que mon dossier. Je portais un masque, une minerve et je pouvais à peine parler. Le médecin m’a dit que 'les femmes comme moi' reproduisaient souvent le même schéma, qu’elles attiraient souvent 'ce genre d’hommes'».

L’enquête policière dure environ deux mois, après quoi l’affaire est transmise au Ministère public. Une longue attente durant laquelle Julie Hugo n’est pas au courant des développements de l’affaire — elle vit mal le fait de devoir courir après les informations.

«
«Je risquais même une privation de liberté, ça a été formulé comme ça.»
Julie Hugo, victime de viol
»

Ce n’est qu’en mai 2022 qu’une confrontation doit établir les faits survenus six mois plus tôt, en présence des avocats des deux parties. Cette rencontre est particulièrement pénible pour la Fribourgeoise, séparée par un paravent et quelques mètres de distance de son agresseur présumé. Au stress de la situation s’ajoute celui de la procédure. «J’ai dû fournir énormément de documents au préalable, en plus de la levée du secret médical gynécologique, généraliste et psychologique», explique Julie Hugo.

Mais ce qui l’a saisie, c’est un élément en particulier: «On m’a avertie que si je changeais mon récit d’une virgule par rapport à ma déposition, si la chronologie des événements ne correspondait pas, on considérerait que je mentais! Une sanction allant jusqu’à la privation de liberté était même évoquée. Je sais que c’est sans doute une procédure standard, mais ça marque…»

L’artiste doit également confirmer chaque élément de sa déposition. «On me demandait constamment si j’étais vraiment sûre de chaque point. Mon agresseur, lui, a pu mentir sans conséquence, parce que c’était ‘pour sa défense’...»

En arrêt, puis licenciée

Julie Hugo voit les stigmates de son agression la poursuivre jusqu’au travail. «J’ai eu un premier arrêt maladie de quelques semaines pour me remettre de mes blessures physiques. Mais à peine mon corps se remettait à fonctionner, c’est la tête qui craquait...»

Son employeur est mis au courant dès le début de la situation. «On m’a dit que pour des questions d’assurance, je devais donner tous les détails. C’était en ordre pour moi: j’ai toujours voulu être transparente», explique la décoratrice d’intérieur de formation, «fragile mais déterminée à bosser».

«
«Un matin, j’ai dû aller à Neuchâtel prouver mon état aux assureurs. Seule…»
Julie Hugo, victime de viol
»

Mais la douleur physique est parfois telle que la quadragénaire doit s’absenter durant plusieurs jours. «J’ai dû faire des infiltrations, j’ai été suivie par le centre de la douleur», détaille-t-elle. Malgré des certificats médicaux, elle doit se rendre à Neuchâtel pour une expertise de sa situation, à la demande de son assurance. «Tout le travail des médecins, qui durait depuis des mois, a été disséqué et remis en question. J’ai dû aller prouver mon état là-bas, un matin. Seule…»

En juin, à nouveau en arrêt de travail pour quelques semaines, Julie Hugo constate à son retour qu’un poste similaire au sien est mis au concours, «si jamais». Elle sera finalement licenciée fin novembre, presque un an après son agression.

C’est en août que le procureur qui instruit l’enquête retient cinq charges d’accusation: lésions corporelles simples, violation du domaine privé au moyen d’un appareil de prise de vue, contrainte, contrainte sexuelle et viol. Mais, à ce stade, aucune date n’est annoncée pour le procès. Le bout du tunnel tarde à poindre et le temps est long pour Julie Hugo.

«À l’assurance, pas de concert»

Une convalescence d’autant plus douloureuse pour la Fribourgeoise qu’elle coïncide avec celle des festivals estivaux. «Je suis une maman célibataire, et la musique a toujours été une source de revenus indispensable pour ma fille et moi. Et comme artiste, c’est quelque chose qui m’aurait fait énormément de bien au moral. Mais quand tu es à l’assurance, tu ne peux pas donner de concerts…»

Les pertes financières découlant de l’agression ont été déterminées avec son avocate. «Elle proposait une base de trois salaires», explique Julie Hugo. Une bagatelle: dix-sept mois après les faits, la jeune femme n’a pas retrouvé de travail lui permettant de tourner comme c’était le cas avant. Et cette situation continue de lui miner le moral. «Je ne sais pas comment je vais pouvoir sortir la tête de l’eau. Alors que mon agresseur, lui, continue de travailler au même endroit. Rien n’a changé pour lui».

La délivrance intervient en novembre. Enfin, une date est annoncée pour le procès: début mars au Tribunal d’arrondissement de la Sarine, avant un verdict deux semaines plus tard.

C’est finalement au début mars 2023 que le prévenu est, en première instance, reconnu coupable de viol, de contrainte sexuelle et de lésions corporelles simples. Il écope dans ce cadre d’une peine privative de liberté de 2 ans avec sursis, et 10’000 francs de tort moral, de la même somme à titre de perte de gain et de la prise en charge des frais médicaux de sa victime.

Difficile à vivre, le verdict représente néanmoins un soulagement. «Cela signifiait pour moi que c’était la fin de ce cauchemar. Celui avec la justice», souligne Julie Hugo, soutenue au tribunal par ses amies. «Même les esthéticiennes qui me font les ongles étaient là! Ce qui m’arrive touche beaucoup de monde», poursuit la Fribourgeoise.

Si elle a perdu un an et demi de sa vie, l'artiste espère que son cas fera avancer la cause des victimes de viol.
Photo: Gabriel Monnet

Le juge a justifié le renoncement à une peine de prison ferme par l’absence d’antécédents et au bon comportement lors de la procédure. «Je trouve que le message que la justice passe fait souci. Ça veut dire que tu peux violer et tabasser quelqu’un et t’en sortir avec peu de conséquences, qui ne changent pas grand-chose à ta vie, soupire la victime. En étant restée cloîtrée chez moi tout ce temps, j’ai l’impression d’avoir fait plus de prison que mon agresseur…»

C’est dans cette optique que l’ancienne cheffe de file de Solange la Frange a décidé de témoigner à visage découvert. «J’aimerais montrer aux autres personnes dans cette situation qu’elles ne sont pas seules. Quand tu es isolée, tu as rapidement des pensées noires, tu es en danger.»

Julie Hugo regrette le tabou autour du viol et du malaise qu’un récit peut engendrer. «En parlant de mon agression à des gens, même très proches de moi, on m’a dit parfois ‘Je n’ai pas besoin de connaître les détails’. Moi, c’est ma réalité, et j’ai besoin d’en parler. Des gens, des femmes, des enfants, et même des hommes sont violés tous les jours, c’est une réalité qui existe et qui ne doit plus être tue!»

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«Je trouve que le message que la justice passe fait souci. Ça veut dire que tu peux violer et tabasser quelqu’un sans grande conséquence.»
Julie Hugo, victime de viol
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Améliorer l’assistance aux victimes

Reconnaissante envers l’association Solidarité Femmes, qui l’a assistée dans la recherche d’une avocate, lui a fourni un bon pour dix séances de psy et l’a aidée à racheter un nouveau lit, la chanteuse voit néanmoins de gros manques dans l’accompagnement des victimes.

Faire partie d’Amor Fati, un groupe de parole créé à Fribourg par une victime d’inceste, a été «un soutien indispensable», souligne Julie Hugo. Mais cela ne suffit pas. «Les personnes qui fréquentent ce collectif sont toutes en détresse… On se soutient comme on peut, mais la procédure judiciaire est omniprésente dans les discussions.»

Le fait qu’une majorité du groupe ne déposerait pas plainte si c’était à refaire atteste de la violence de la procédure pour toutes les victimes. «Il y a un vide à combler d’urgence! Il faut donner des informations sur la procédure, mieux informer sur l’avancement du dossier, apporter du concret. Le pire, c’est l’attente.»

Deux heures ont passé, et l’entretien est presque exclusivement accaparé par la souffrance liée à la procédure. Quid de l’homme concerné, toujours présumé innocent tant que le jugement n’est pas entré en force? «Au moment du verdict, j’étais soulagée de le savoir coupable, parce que ma souffrance était reconnue, explique-t-elle. J’avais besoin qu’on reconnaisse que je disais la vérité, mais la lourdeur de sa peine était secondaire. Je n’ai pas besoin qu’il souffre.»

«La lourdeur de la peine de mon agresseur est secondaire. Je n'ai pas besoin qu'il souffre», témoigne la quadragénaire.
Photo: GABRIEL MONNET

Par contre, la quadragénaire a beaucoup plus de peine à vivre avec le refus de la justice de prononcer des mesures d’éloignement, demandées à plusieurs reprises, y compris après le verdict de première instance. «Comme il vit à proximité, je le croise souvent. On m’a répondu qu’il faudrait qu’il ‘tente quelque chose’ pour avoir droit à ces mesures. En gros, il faudrait qu’il m’agresse à nouveau. Comme seule alternative, on m’a proposé de déménager…»

Contacté par Blick, l’avocat de l’accusé refuse de s’exprimer sur l’affaire, pour «éviter tout débat sur la place publique». Julie Hugo devra donc attendre pour savoir si le volet judiciaire est terminé ou si un éventuel recours va rouvrir ses plaies.

C’est de l’ordre du possible: une déclaration d’appel écrite a déjà été envoyée par la partie adverse, mais elle doit encore être confirmée. En attendant, la Fribourgeoise se concentre sur son combat de visibilisation des victimes. «Les messages féministes ont de plus en plus d’écho. Il faut continuer le combat et y aller à fond!»

Un tribunal spécial pour les violences sexuelles?

Julie Hugo ne se dit «pas naïve» sur le fait que cela ne suffira pas à faire changer les choses du jour au lendemain. L’échec de la vague «#MeToo», qui déferle depuis 2017 mais s’est échoué sur les portes des tribunaux en Suisse et à l’étranger, semble lui donner raison.

Une étude de l’institut GFS a établi en 2019 que seules 8% des femmes victimes de violences sexuelles en Suisse déposent plainte pénale. La honte (64%), l’impression que cela sera vain (62%) ou la peur de ne pas être crue (58%) sont les raisons les plus invoquées pour ne pas convoquer l’appareil judiciaire.

Et même lorsque c’est le cas, obtenir une condamnation — en première instance, du moins — comme la Fribourgeoise n’est de loin pas chose facile. Tandis que les signalements de viols (selon l’art. 190 CP) pour 100’000 habitants ont grimpé ces dernières années, les condamnations sont en baisse.

Disparités entre cantons

Une enquête des titres de Tamedia s’est intéressée à ce paradoxe. Peut-on l’expliquer seulement par le fait que dans les scénarios de parole contre parole — ce qui est le cas dans l’immense majorité des viols, qui se déroulent sans témoin —, le doute profite à l’accusé («in dubio pro rero»)? Pas forcément.

Une étude menée par Dirk Baier, directeur de l’Institut pour la délinquance et la prévention de la criminalité à la Haute École zurichoise des sciences appliquées (ZHAW), a mis en lumière les immenses disparités entre cantons: Vaud punit 61% des accusés de viol, alors que la justice zurichoise par exemple n’aboutit qu’à 7% de condamnations. «Ces chiffres sont sans doute très liés à la manière dont sont accompagnées les victimes», analyse Marylène Lieber, professeure en études genre à l’Université de Genève.

Tandis que la définition du viol est toujours en débat aux Chambres fédérales («Un oui est un oui» contre «Un non est un non»), certains pays vont plus loin. L’Espagne a par exemple mis en place des tribunaux exclusivement consacrés aux violences dites «de genre», alors que les magistrats y bénéficient d’une formation spécialisée.

Julie Hugo ne se dit «pas naïve» sur le fait que cela ne suffira pas à faire changer les choses du jour au lendemain. L’échec de la vague «#MeToo», qui déferle depuis 2017 mais s’est échoué sur les portes des tribunaux en Suisse et à l’étranger, semble lui donner raison.

Une étude de l’institut GFS a établi en 2019 que seules 8% des femmes victimes de violences sexuelles en Suisse déposent plainte pénale. La honte (64%), l’impression que cela sera vain (62%) ou la peur de ne pas être crue (58%) sont les raisons les plus invoquées pour ne pas convoquer l’appareil judiciaire.

Et même lorsque c’est le cas, obtenir une condamnation — en première instance, du moins — comme la Fribourgeoise n’est de loin pas chose facile. Tandis que les signalements de viols (selon l’art. 190 CP) pour 100’000 habitants ont grimpé ces dernières années, les condamnations sont en baisse.

Disparités entre cantons

Une enquête des titres de Tamedia s’est intéressée à ce paradoxe. Peut-on l’expliquer seulement par le fait que dans les scénarios de parole contre parole — ce qui est le cas dans l’immense majorité des viols, qui se déroulent sans témoin —, le doute profite à l’accusé («in dubio pro rero»)? Pas forcément.

Une étude menée par Dirk Baier, directeur de l’Institut pour la délinquance et la prévention de la criminalité à la Haute École zurichoise des sciences appliquées (ZHAW), a mis en lumière les immenses disparités entre cantons: Vaud punit 61% des accusés de viol, alors que la justice zurichoise par exemple n’aboutit qu’à 7% de condamnations. «Ces chiffres sont sans doute très liés à la manière dont sont accompagnées les victimes», analyse Marylène Lieber, professeure en études genre à l’Université de Genève.

Tandis que la définition du viol est toujours en débat aux Chambres fédérales («Un oui est un oui» contre «Un non est un non»), certains pays vont plus loin. L’Espagne a par exemple mis en place des tribunaux exclusivement consacrés aux violences dites «de genre», alors que les magistrats y bénéficient d’une formation spécialisée.

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