Sur demande des Vert-e-s
Le Parlement veut interdire les symboles faisant l'apologie de la violence et extrémistes

L'utilisation en public de symboles racistes, faisant l'apologie de la violence et extrémistes sera interdite. Après le Conseil des Etats, le National a soutenu mercredi une motion et deux initiatives en ce sens. L'UDC était majoritairement opposée aux textes.
Publié: 17.04.2024 à 10:02 heures
L'augmentation croissante des incidents antisémites en Suisse pousse le Parlement à agir. Le 2 mars, un juif orthodoxe a été attaqué à Zurich par un adolescent de 15 ans radicalisé en Tunisie (archives).
Photo: GAETAN BALLY

«Nous ne voulons pas de croix gammée ou de salut hitlérien dans notre pays», a dit Raphaël Mahaim (Vert-e-s/VD) au nom de la commission. Et de rappeler que la complaisance envers l'antisémitisme, c'est se rendre complice de crimes contre les juifs.

Adoptée par 133 voix contre 38 et 17 abstentions, la motion déposée par la commission des affaires juridiques du Conseil des Etats prévoit de punir l'utilisation, le port et la diffusion publique des objets de propagande et des symboles racistes, faisant l’apologie de la violence ou extrémistes. Il englobe aussi les gestes, les paroles, les saluts ou les drapeaux.

Comme le texte déposé par l'ancien conseiller national Angelo Barille (PS/ZH), il ne se limite pas seulement aux symboles associés au national-socialisme. Dans son texte, le Zurichois rappelle que la Suisse est l'un des seuls pays à ne pas punir l'utilisation publique de signes tels que la croix gammée, le salut hitlérien ou les symboles du Ku Klux Klan.

Le National préfère toutefois, par 132 voix contre 40 et 15 abstentions, agir par étapes. Une interdiction des symboles nazis, facilement identifiables, peut être rapidement mise en oeuvre. Les autres symboles racistes et extrémistes peuvent être interdits dans un deuxième temps. Le Conseil des Etats doit se prononcer.

(ATS)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la