Ses propos avaient fait scandale mardi au Palais fédéral. L’UDC Christian Imark s’était en effet montré menaçant (verbalement) envers la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga lors du débat au Conseil national sur le plan de sauvetage étatique de la Confédération pour les entreprises énergétiques: «Madame la conseillère fédérale, si vous devez appliquer les scénarios d’urgence annoncés, cet hiver, les gens descendront dans la rue et ils exigeront bien plus que votre démission.»
Et le politicien s’était encore insurgé: «Vous et votre parti, qui avez défendu pendant des années les dogmes des lobbyistes gauchistes de la transition énergétique dans cette salle, vous vous êtes complètement trompés de calcul!»
«Agitateur»
Depuis, les réactions ont fusé. De nombreux hommes et femmes politiques ont fait part de leur indignation. Dans cette veine, l’acteur suisse Mike Müller a qualifié Christian Imark de «Hetzer» sur Twitter, pouvant être traduit par «fauteur de troubles», ou «agitateur».
Une déclaration qui ne sera potentiellement pas sans conséquences. Comme l’écrit le régional soleurois «Solothurner Zeitung», Christian Imark envisage désormais de réagir sur le plan judiciaire. L'élu a soumis le tweet de Mike Müller à un juriste pour examen. «Si celui-ci est d’avis que nous devons porter plainte, nous le ferons. Et si ce n’est pas le cas, nous ne le ferons pas», a ainsi commenté le politicien.
Christian Imark estime que le discours qu’il a eu face à la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga ne doit pas être considéré comme un appel à la violence, mais comme un avertissement.