Les femmes du Centre ne demandent plus de ticket à trois pour l'élection au Conseil fédéral. Elles se rangent derrière les deux hommes candidats, tout en indiquant que la représentation des femmes au gouvernement est une question «de premier ordre».
Le Centre Femmes Suisse se range derrière Markus Ritter et Martin Pfister pour la succession de Viola Amherd, a indiqué mardi le groupe dans un communiqué. La question de la représentation féminine ne doit cependant pas être oubliée et d'autres partis sont appelés à présenter des femmes lors de prochaines élections.
Deux candidats
«La représentation des femmes au gouvernement reste un sujet important également à l'avenir», a déclaré à l'ATS la secrétaire générale du groupe Antje Schenker. Après la démission de Viola Amherd, les femmes du Centre avaient demandé un ticket à trois avec une femme.
Deux hommes se sont portés candidats à la succession la ministre de la défense démissionnaire: le président de l'Union suisse des paysans et conseiller national st-gallois Markus Ritter ainsi que le conseiller d'Etat zougois Martin Pfister. Les intéressés avaient jusqu'à lundi midi pour s'annoncer auprès du Centre.
«La pression demeure»
Les deux candidats disposent «d'excellentes compétences» pour assumer la fonction de conseiller fédéral, estiment les femmes centristes. Elles saluent ces deux «personnalités d'envergure» dotées de «qualités différentes».
Mais «la pression demeure pour qu'une femme soit à nouveau élue au gouvernement fédéral» pour «représenter au mieux la diversité de la Suisse au sein du Conseil fédéral», indique Le Centre Femmes Suisse. Le groupe est d'avis que cette diversité «n'est pas suffisamment garantie sur le plan sociodémographique» avec seulement deux femmes sur sept ministres. «Il appartient désormais aussi aux autres partis de proposer des candidatures féminines lors de prochaines élections», concluent les femmes centristes.
Promotion de la relève féminine
Elles indiquent aussi que d'autres postes de direction sont à repourvoir au sein du Centre, notamment la présidence. Les femmes centristes se «réjouissent particulièrement de la présentation de candidatures féminines». Actuellement, aucune femme ne s'est officiellement portée candidate à la présidence, mais certaines disent y réfléchir.
Le travail de promotion de la relève féminine a débouché sur l'entrée de deux femmes du Centre dans des exécutifs cantonaux à Uri et Lucerne, composé auparavant uniquement d'hommes, se félicite le groupe. Et une centriste est sur le point d'être élue au gouvernement cantonal valaisan, poursuit le communiqué.
