Succession de Petra Gössi
Ce sénateur argovien devrait présider le PLR

Thierry Burkart a longtemps gardé le silence, mais c'est désormais officiel: le conseiller aux États argovien se présente à la présidence du PLR. Il est le seul candidat.
Publié: 16.08.2021 à 08:30 heures
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Dernière mise à jour: 16.08.2021 à 16:41 heures
Thierry Burkart est candidat à l'élection.
Photo: keystone-sda.ch

Thierry Burkart, 45 ans, va devenir président du PLR. Le parti a annoncé lundi matin que le conseiller aux États argovien, avait décidé de se présenter à la présidence du Parti libéral-radical suisse. Etant le seul candidat au terme du délai prescrit, il succédera à Petra Gössi. Il doit être désigné formellement par le 2 octobre, a indiqué le PLR.

L'Argovien avait informé le comité de recherche qu'il souhaitait diriger le parti avec une équipe de vice-présidents forte et diversifiée. L'équipe devrait être composée du conseiller aux Etats Andrea Caroni, du conseiller national valaisan Philippe Nantermod, déjà vice-présidents, ainsi que de la conseillère aux Etats (FR) Johanna Gapany et du conseiller national Andri Silberschmidt. L'élargissement de l'équipe présidentielle souhaité par Thierry Burkart nécessiterait une modification des statuts par l'Assemblée des délégués.

«Raviver le feu libéral»

A midi, il s'est présenté devant le public et a expliqué sa candidature. «Je me tiens devant vous avec une grande joie et une grande humilité, sachant quelle grande tâche nous aurons à accomplir», a déclaré Thierry Burkart. Il a ajouté qu'il avait mûrement réfléchi à sa candidature, car il respectait beaucoup cette tâche. L'objectif de l'Argovien? Il est très clair: «Je veux rallumer le feu libéral». Le pays est en effet confronté à de nombreux défis qui nécessitent des réponses libérales, a-t-il expliqué. Thierry Burkart a rejeté les craintes selon lesquelles il pourrait, en tant que représentant de l'aile droite du PLR, diviser davantage le parti. Aujourd'hui déjà, il y a beaucoup plus d'accords que de désaccords dans le parti, a-t-il argumenté. «Avec ma vice-présidence potentielle, je suis pour l'unification et non la division et pour une compétition interne des meilleures solutions.»

L'approche de Thierry Burkart est inhabituelle. En général, un candidat à la présidence se présente seul et n'a pas déjà une équipe derrière lui. L'Argovien a justifié cette procédure en disant qu'il considérait qu'il lui serait impossible de diriger le parti seul. «C'est pourquoi il est important pour moi que nous apparaissions ensemble aujourd'hui.» Il a expliqué que ce choix n'était «pas un exercice de relations publiques», mais qu'il travaillerait en étroite collaboration avec ses collègues.

Retrait de Marcel Dobbler

Le conseiller national saint-gallois Marcel Dobler s'est retiré de la course en raison de la candidature de Thierry Burkart. Le fondateur de Digitec était le seul candidat officiel, mais avait clairement fait savoir qu'il se retirerait en faveur d'un meilleur candidat. «Ma présidence aurait demandé quelques ajustements dans ma vie en raison de mes nombreuses responsabilités d'entrepreneur, d'homme politique et de père de famille, mais j'aurais été prêt à assumer cette fonction. Et ce même dans le cadre d'une présidence individuelle, à condition qu'aucun autre candidat approprié ne se présente», affirme Marcel Dobler à Blick. «Mais une coprésidence aurait probablement eu du mal devant l'Assemblée des délégués», ajoute-t-il. Avec la candidature de Thierry Burkart, il se retire donc de la course en toute confiance: «Thierry Burkart est une grande chance pour le PLR. Il a tout mon soutien».

La prochaine étape pour Thierry Burkart sera maintenant d'être formellement entendu par le comité de recherche et sa réputation sera vérifiée. Le 13 septembre, il devra répondre aux questions de la Conférence des présidents des partis cantonaux. Une deuxième audition est prévue pour le 1er octobre. L'élection aura lieu un jour plus tard.

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