Le texte visant à instaurer un pass culturel cantonal a passé la rampe par 61 voix contre 31 et 4 abstentions. Son objectif consiste à inciter les titulaires de l'abonnement à découvrir d’autres lieux culturels et à stimuler la synergie entre les différents acteurs, à l’instar de ce qui existe en Valais avec l’Abobo. La concrétisation sera en conséquence étudiée.
Le postulat a reçu le soutien de la gauche et du PLR ainsi que d'une minorité du Centre et de l'UDC. Des réserves ont été émises quant au rôle à jouer par l'Etat. Dans sa réponse, l'exécutif a rappelé que «la loi sur les affaires culturelles (LAC) indique que la politique en la matière doit faciliter l’accès à chacun à la culture».
Offres à des prix abordables
Les subventions permettent de développer une offre à des prix abordables, a détaillé l'exécutif. Celui-ci, par la voix de la directrice des affaires culturelles Sylvie Bonvin-Sansonnens, a souligné aussi que deux offres existaient déjà avec l'AG culturel et la CarteCulture de Caritas. La LAC est en outre en cours de révision.
Sans rien enlever au potentiel d’un pass culturel, le Conseil d'Etat a décidé de ne pas entrer en matière pour conduire un tel projet et, donc, de refuser le postulat. Le gouvernement s'est montré cependant «disposé à soutenir une initiative privée des entreprises culturelles et autres acteurs économiques».
Laurent Dietrich s'est dit «moyennement» satisfait de la réponse. Ce dernier «constate le besoin, mais il ne propose rien», a déploré celui qui est également conseiller communal en charge de la culture en Ville de Fribourg. «Il est indispensable d'intégrer un agent fédérateur, à savoir l'Etat», a insisté Antoinette de Weck. Plusieurs députés ont fait référence au Magic Pass, une formule à succès s'adressant aux skieurs à l'échelon de la Suisse romande.
(ATS)