Il faut se rendre à l’évidence: peu importe ce que fait le ministre des Affaires étrangères, Ignazio Cassis (PLR), cela ne plaît pas à la population. Les résultats du baromètre électoral de la SSR réalisé par Sotomo sont sans équivoque. Une majorité des 25’216 personnes interrogées jugent qu’il est le politicien le moins sympathique et le plus antipathique du Conseil fédéral. Après un petit pic pendant son année de présidence, il redescend à nouveau. À cela s’ajoute le fait que les Suisses ne lui accordent guère d’influence au sein du gouvernement.
Il en va tout autrement du conseiller fédéral socialiste Alain Berset, qui a depuis annoncé sa démission pour la fin de l’année. Le ministre de la Santé était déjà considéré comme un membre particulièrement influent du Conseil fédéral avant la pandémie de Covid-19. Il a encore renforcé sa position pendant la crise sanitaire: 69% des personnes interrogées le considèrent actuellement comme le personnage le plus puissant du gouvernement.
La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter (PLR) arrive en deuxième position. Elle occupe désormais le poste de ministre des Finances. Elle a été sous le feu des projecteurs lors du rachat de Credit Suisse par l’UBS, ce qui a apparemment eu un impact positif aux yeux de la population. Après un creux pendant la pandémie, elle a gagné du terrain et se trouve désormais sur les talons d’Alain Berset.
Élisabeth Baume-Schneider n’a pas d’influence
Le nouveau ministre de l’Énergie, Albert Rösti, a bien démarré et a gagné en respect au cours des derniers mois. L’élu UDC arrive en troisième position, même s’il est nettement derrière ses deux collègues. La conseillère fédérale du Centre Viola Amherd est au quatrième rang, à une bonne distance. La ministre de la Défense a pu renforcer sa position ces derniers temps, notamment en raison de la guerre en Ukraine.
Le ministre de l’Économie, Guy Parmelin (UDC), continue de voir son influence – telle que perçue par la population – nettement diminuer, comme Ignazio Cassis. Actuellement, seule la ministre socialiste de la Justice, Élisabeth Baume-Schneider, en fonction depuis le début de l’année, figure encore plus bas dans le classement de l’influence.
Alain Berset ne laisse personne indifférent
L’ordre est un peu différent lorsqu’il s’agit de la sympathie. Viola Amherd est toujours en tête, suivie par les deux socialistes, Alain Berset et Élisabeth Baume-Schneider. Il est frappant de constater que le Fribourgeois est considéré comme sympathique par presque autant de personnes interrogées que Viola Amherd. Toutefois, la part de ceux qui le trouvent antipathique est nettement plus importante que pour sa collègue. Dans tous les cas, Alain Berset ne laisse presque personne indifférent.
Alors qu'Élisabeth Baume-Schneider est considérée comme sympathique, mais sans influence, c’est exactement l’inverse pour Karin Keller-Sutter. Elle est considérée comme puissante, mais n’arrive qu’en cinquième position dans le classement de sympathie. Le nouveau conseiller fédéral Albert Rösti se retrouve en milieu de classement, à la quatrième place. Son collègue de parti Guy Parmelin est sixième. Et puis, tout en bas, il y a… Ignazio Cassis.