Ce voyage aurait dû être interrompu dès le premier jour! Tout le monde sait que les voyages scolaires peuvent être parfois mouvementés. Mais ce qui s'est passé en 2017 lors d'un voyage de ski d'une classe britannique en Suisse est à peine croyable. Pourtant, tout s'est passé sous les yeux de la directrice de l'école. Cette excursion catastrophique a désormais de graves conséquences pour ladite directrice, comme le montre un rapport de la Teaching Regulation Agency (TRA) britannique, l'autorité responsable de la mauvaise conduite des enseignants.
Une élève payée pour des relations sexuelles
Que s'est-il passé? Pendant le voyage, une élève aurait eu des relations sexuelles avec deux camarades de classe. Un autre élève l'a ensuite fait chanter pour qu'elle ait également des relations sexuelles avec lui, car il avait filmé l'acte précédent. Et si cela ne suffisait pas, une autre élève aurait aussi eu un rapport sexuel et se serait fait payer 30 livres britanniques (34 francs suisses) pour cela. Trois couteaux ont été retrouvés chez un élève et d'autres jeunes ont commis des vols à l'étalage. Et, cerise sur le gâteau, un groupe se serait introduit dans la cuisine de leur logement pour y dérober dix bouteilles d'alcool.
Mais les choses sont allées encore plus loin: la directrice de l'école a ordonné à un élève de partager sa chambre avec un accompagnateur masculin. Les enfants étaient alors âgés de 13 à 16 ans. L'école en question, située à Nottingham en Angleterre, proposait le voyage comme enseignement alternatif pour les enfants ayant des problèmes comportementaux et sociaux.
Les élèves étaient laissés sans surveillance pendant des heures chaque jour
La directrice Justine D.* ne pourra probablement plus jamais enseigner après ces incidents. C'est ce que vient de décider la TRA.
Dès le premier jour, une élève lui avait avoué, en état d'ébriété, qu'elle avait eu des relations sexuelles avec un garçon. Justine D. n'aurait rien fait et n'aurait informé personne des incidents, laissant les élèves sans surveillance pendant des heures chaque jour. L'un des accompagnateurs a tout de même réussi à prendre le téléphone portable de l'élève qui filmait les rapports sexuels.
La directrice de l'école s'exprime de manière douteuse
Après la découverte des couteaux, Justine D. n'a pas ordonné de fouilles des chambres. Concernant le cas de l'élève amateur d'armes blanches, elle a seulement déclaré à l'autorité de surveillance qu'il «aimait se faire remarquer».
Elle a également commenté de manière douteuse le fait qu'un élève ait dû partager une chambre avec un enseignant. Selon elle, cet élève était «bien au-delà de son âge biologique». De retour en Angleterre, elle a simplement décrit le voyage comme «riche en événements». «La commission a conclu que toute personne normale considérerait le nombre d'incidents ainsi que le manque de mesures prises par Mme D. pour gérer de tels cas comme totalement inacceptables», peut-on donc lire dans le rapport final.
La commission TRA a exclu Justine D. de l'exercice de sa profession pour une durée indéterminée. Dans cinq ans, elle pourra déposer une demande de retour à l'enseignement.
*Nom connu de la rédaction