Seule la langue pose problème
75% des réfugiées ukrainiennes ont un diplôme universitaire

Les réfugiées ukrainiennes (ce sont majoritairement des femmes) en Suisse ont un statut de protection S qui leur permet de travailler. Or la plupart sont souvent trop bien formées pour les emplois à leur disposition, ou ne parlent pas de langue nationale...
Publié: 19.04.2022 à 14:51 heures
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Dernière mise à jour: 19.04.2022 à 16:05 heures
Plus de 36'000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en Suisse. Il s'agit majoritairement de femmes, et la majorité d'entre elles possèdent un diplôme universitaire. Mais peu parlent une langue nationale...
Photo: DUKAS
Fabio Giger

Plus de 36'000 réfugiés ukrainiens sont enregistrés en Suisse. La plupart sont des femmes, jeunes et diplômées, d'après une évaluation de la plateforme d'annonces d'emplois Jobcloud.

Près de 1600 réfugiés ukrainiens se sont entre-temps inscrits sur les portails Jobs.ch, Jobup.ch et Jobscout24.ch. Selon le «Tages-Anzeiger», ces données permettent de constater que les trois quarts des personnes arrivées en Suisse sont des femmes. Les hommes astreints au service militaire ont dû rester en Ukraine.

Des demandeurs d'emploi de tous les secteurs

Les données permettent aussi de constater que la grande majorité des demandeurs d'emploi ukrainiens sont très bien formés. Trois quarts des Ukrainiens et Ukrainiennes déclarent être titulaires d'un diplôme universitaire ou d'une haute école. Et 92% recherchent un emploi à temps plein, et ce dès maintenant.

La langue fait encore défaut, en français comme en allemand. Nos confrères du «Tages Anzeiger» estiment que moins de 10% des réfugiés ont de bonnes ou très bonnes connaissances en français et en italien. Ils seraient un petit peu plus – tout juste 10% – à maîtriser la langue de Goethe. Mais près de la moitié ne parleraient aucune langue nationale suisse.

Les personnes qui ne parlent ni anglais ni une langue officielle de notre pays sont considérées comme «inaptes au placement». Heureusement, presque tous les demandeurs d'emploi ont au moins des connaissances de base en anglais. Ce qui n'est toutefois pas toujours suffisant...

Les demandeurs d'emploi ont de l'expérience dans presque toutes les catégories professionnelles, du développeur informatique au jardinier. On ne sait pas combien d'entre eux ont déjà trouvé un emploi. En Suisse, les Ukrainiens bénéficient du statut de protection S, qui leur permet de commencer à travailler facilement.

(Adaptation par Jocelyn Daloz)

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