Pas loin d'une centaine de fonctionnaires des services public et parapublic vaudois se sont rassemblés lundi par un froid mordant devant le Département des finances à Lausanne. Ils ont exigé un rattrapage salarial de 5% pour répondre à l'augmentation rapide du coût de la vie et demandé au Conseil d'Etat d'ouvrir rapidement des négociations.
Bien que les syndicats aient pris acte de l'intention du Conseil d'Etat d'indexer les salaires en fonction de l'indice des prix à la consommation (IPC) d'octobre, à hauteur de 0,6%, les participants ont rappelé que le renchérissement réel du coût de la vie «dépasse très largement» l'offre gouvernementale. «L'IPC est déconnecté de la réalité», ont-ils clamé.
Cet indice «ignore des postes de dépenses cruciaux pour de nombreux ménages», ont indiqué des représentants de la Fédération des sociétés de fonctionnaires (FSF Vaud), de la Fédération syndicale SUD et du Syndicat des services publics (SSP Vaud).
«5% tout de suite et maintenant»: la petite centaine de manifestants, selon un décompte de Keystone-ATS, a demandé au Conseil d'Etat d'intégrer l'impact complet de la hausse du coût de la vie de ces cinq dernières années dès le 1er janvier 2025. Un rattrapage salarial qui doit impliquer au minimum un retour à la valeur des salaires de 2019, exigent-ils.
Ras-le-bol au CHUV
Le personnel du CHUV s'était également rassemblé plus tôt dans la journée pour manifester son ras-le-bol à la direction ainsi qu'au Conseil d'Etat. Il a protesté contre les économies budgétaires qui touchent le terrain, les soins et tous les secteurs de l'hôpital, alors qu'en parallèle «la direction des ressources humaines se gavait de promotions, annuités et indemnités».
Le personnel a également demandé un rattrapage salarial, une revalorisation des indemnités et des heures de piquet, ainsi qu'une directive sur le temps de travail, selon un communiqué.