Selon la cheffe de l'OFSP
Difficile de prévoir comment le système de santé sera impacté

Les nouvelles infections augmentent, les hospitalisations restent stables. Mais il est difficile de prévoir comment le système de santé sera impacté cet hiver, selon Virginie Masserey, cheffe de section à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Publié: 02.11.2021 à 16:28 heures
Difficile de prévoir comment le système de santé va être impacté cet hiver, prévient Virginie Masserey de l'Office fédéral de la santé publique.
Photo: MARCEL BIERI

Le nombre de nouvelles infections augmente à nouveau depuis deux semaines. Mardi, l'OFSP a annoncé 1949 nouveaux cas. Ce n'est pas surprenant, vu l'arrivée du froid, a relevé Virginie Masserey lors de la traditionnelle conférence de presse de la Task force Covid à Berne.

L'incidence en Suisse est de 230,7 cas sur 100'000 habitants sur 14 jours. C'est moins que l'Autriche, la Belgique, les Pays-Bas, mais plus qu'en France ou en Italie. La Suisse centrale et orientale sont les régions les plus affectées.

Les hospitalisations restent elles plutôt stables. Le nombre de patients aux soins intensifs également. Mais il y a en général un délai entre les résultats des tests et les hospitalisations. «On ne sait donc pas encore dans quelle mesure cela impactera le système de santé», relève Virginie Masserey.

Les infections augmentent à nouveau au sein des écoles, il y a eu des foyers dans les EMS, les centres de soins et lors de fêtes, a relevé de son côté Rudolf Hauri, président de l'Association des médecins cantonaux de Suisse. Au niveau des tests, 70% des personnes positives n'étaient pas vaccinées, a-t-il précisé.

Aujourd'hui, 75% des personnes de plus de 12 ans ont reçu au moins une dose, près de 64% de la population est complètement vaccinée. Il ne faut pas se laisser induire en erreur par le faible nombre d'hospitalisations parmi les vaccinés. C'était attendu, a ajouté Virginie Masserey.

Il faut par contre comparer l'incidence entre les personnes hospitalisées qui sont vaccinées et celles qui ne le sont pas. Les premières ont six fois moins de chance de finir à l'hôpital. Et de rappeler que personne n'est à l'abri. Parmi les personnes hospitalisées et non vaccinées, la moitié à moins de 50 ans.

Peu de succès pour le vaccin de Johnson&Johnson

Ce n'est pas le vaccin de Johnson&Johnson qui a permis d'accélérer la cadence de la vaccination. Selon l'OFSP, seules près de 22'000 doses ont été injectées.

«Ce vaccin n'est apparemment pas une alternative intéressante» pour les personnes qui hésitaient à se faire vacciner avec un produit à ARN-messager, relève Virginie Masserey.

En ce qui concerne la vaccination de la tranche d'âge des 5-11 ans, les données sont en cours d'évaluation auprès de Swissmedic, a indiqué Virginie Masserey. «Je ne peux pas m'avancer, mais on part du principe que ce sera approuvé.»

Sur la dose de rappel, acceptée par Swissmedic la semaine dernière, Virginie Masserey a précisé que les recommandations de l'OFSP sont en cours d'élaboration, elles seront publiées a priori cette semaine. Les piqures de rappel pourraient commencer par la suite dans les cantons.

Une série d'actions a été prévue durant la semaine nationale de vaccination, a encore rappelé Rudolf Hauri. Elles pourront avoir lieu aussi bien dans les pharmacies, les musées, les centres commerciaux ou lors d'événements.

Les thématiques de la campagne pourront être différentes d'un canton à l'autre. Rudolf Hauri n'a pas placé de seuil minimal à atteindre pour qu'elle soit considérée comme un succès. Mais «tout pourcentage de personnes vaccinées nous rapproche de la sortie de la pandémie». Un bilan ne pourra être tiré qu'après.

(ATS)

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