Selon Pfizer/BioNTech
Une troisième dose du vaccin Pfizer aide à lutter contre la Delta

Pfizer/BioNTech ont soumis à la FDA américaine des données pour l'approbation d'une troisième dose. Cette dernière aiderait à combattre le variant Delta, selon ces chercheurs.
Publié: 17.08.2021 à 11:30 heures
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Dernière mise à jour: 17.08.2021 à 11:40 heures
En Suisse, la troisième piqûre est déjà administrée aux patients gravement immunodéprimés.
Photo: KEYSTONE/Martial Trezzini

Le milieu scientifique s’agite. Certaines questions sur l’efficacité de la vaccination deviennent vraiment pressantes. Une troisième dose est-elle vraiment utile? Protège-t-elle contre les nouveaux variants, en particulier le Delta?

Il semblerait que l’on puisse répondre oui dans les deux cas. Lors d’une étude, des chercheurs américains ont en effet détecté chez les personnes ayant reçu une piqûre de rappel des «titres d’anticorps neutralisants significativement plus élevés» par rapport aux candidats qui n’ont eu que deux doses. Ces résultats valent tout aussi bien contre la souche originale du virus que contre le variant Delta et les autres mutations.

Ces chiffres ont été obtenu lors d’un essai de phase 1 réalisé par Pfizer/BioNTech pour la Food and Drug Administration (FDA). Dans les semaines à venir, ils devraient être transmis à l’Agence européenne des médicaments (EMA) et à d’autres autorités, dont notamment l’agence réglementaire suisse Swissmedic.

La vaccination protégerait donc aussi contre les variants particulièrement contagieux comme le Delta. Une troisième dose serait cependant utile pour qu’elle soit plus efficace.

Quelle est la situation en Suisse?

En Suisse, la campagne de vaccination a été lancée il y a environ neuf mois et presque la moitié de la population est actuellement vaccinée. Certains cantons ont déjà commencé à administrer une troisième dose aux personnes présentant une immunodéficience grave.

«Le but d’une troisième dose est de fournir aux patients présentant un système immunitaire affaibli une bonne protection vaccinale», explique Jan Fehr, infectiologue et professeur à l’Université de Zurich. «Cette troisième piqûre pour les personnes immunodéprimées n’est pas une piqûre de rappel, mais un complément de la vaccination de base.»

Les participants à l’étude américaine de Pfizer/BioNTech avaient reçu leur dose de rappel huit à neuf mois après la deuxième piqûre. La situation aux États-Unis est assez similaire à la nôtre: la troisième dose n’est autorisée que pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Plus de la moitié de la population des États-Unis, soit environ 330 millions de personnes, a été entièrement vaccinée jusqu’à présent. (ise/piu)

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