Les cinq membres du comité de la section de Suisse orientale d'Opération Libero annoncent leur démission. Et d'autres dommages collatéraux seraient encore attendus, d'après la «NZZ», si Sanija Ameti reste coprésidente du mouvement progressiste — comme c'est toujours le cas, à l'heure actuelle. Deux mois après le scandale des tirs sur une icône de Marie et de l'Enfant Jésus, postée sur Instagram par la politicienne.
Le samedi 2 novembre au soir, les membres du comité oriental auraient informé leurs quelque 100 membres par e-mail de leur décision. Selon le journal alémanique, ils commencent par faire part de leur empathie à l'égard de la principale concernée: il n'est pas question de «se protéger de Sanija en tant que personne», écrivent-ils. Mais il s'agirait aussi de protéger l'image d'Opération Libero.
Dans la missive justificative envoyée aux membres, on peut encore lire: «Pour l'ensemble du comité de Suisse orientale, le maintien de Sanija à son poste de coprésidente [du mouvement] n'est pas compatible avec nos valeurs personnelles, et notre conception de l'obligation de rendre des comptes, que nous avons envers vous, en tant que membres de l'association», informe le comité.
Opération Libero fidèle à Ameti
Pour rappel, après le post Instagram polémique, les Vert'libéraux ont lancé une procédure d'exclusion contre Sanija Ameti. Celle qui a étudié le droit a également perdu son emploi dans la société de conseil Farner, depuis septembre 2024.
Mais Opération Libero est restée fidèle à Ameti. Dans un communiqué de presse, l'organisation écrivait peu après les tirs: «Que son action ait été erronée et déplacée ne fait aucun doute pour elle, ni pour l'Opération Libero.» Une exclusion n'était toutefois pas à l'ordre du jour: «Nous apprécions Sanija Ameti en tant que femme politique, coprésidente et amie.»
Résistance au sein de l'organisation
Désormais, cette posture semble faire débat au sein du mouvement. Selon la «NZZ», le comité directeur de Suisse orientale avait déjà posé un ultimatum au comité central zurichois, il y a quelques semaines, exigeant l'exclusion d'Ameti de la présidence.
Bruno Zanvit, le président de la section révoltée, aurait souhaité «être plus écouté quant aux propositions et aux réactions» lors des échanges avec le comité central, qui soutient toujours Ameti.
Stefan Manser-Egli, coprésident d'Opération Libero, a déclaré qu'il regrettait vivement la démission du comité directeur de l'équipe régionale de Suisse orientale. Quoi qu'il en soit, lui et les autres comités régionaux affichent toujours leur soutien à la politicienne.