Nous vous le révélions mercredi: une enseignante d'un collège genevois qui aurait effectué un salut nazi en classe «pour faire respecter le calme en classe» a été réintégrée dans l'établissement.
Le sérail politique et la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (CICAD) s'étaient dits choqués ou perplexes à l'annonce de cette réintégration.
La révocation de la prof voulue par le DIP
Le Département de l'instruction publique (DIP) genevois n'avait alors pas voulu répondre à nos questions ou se positionner sur ce cas. Selon les informations de la «Tribune de Genève», pourtant, celui-ci «souhaitait la révocation de la fonctionnaire».
Le quotidien genevois, qui invoque des «sources connues de la rédaction», explique que la voix de la conseillère d'État Anne Emery-Torracinta, chargée de ce département, n'aurait pas suffi à convaincre le gouvernement cantonal, seul moyen de pouvoir acter la révocation de l'enseignante.
Issue peu favorable à l'État
Le quotidien du bout du lac révèle ainsi que les conclusions de l'enquête administrative menée sur la professeure ont poussé le Conseil d'État à la réserve: en cas de recours contre la révocation, «l'issue aurait été peu favorable à l'État».
L'absence d'antécédents disciplinaires aurait joué en faveur de la fonctionnaire. Le DIP, qui craignait toutefois un risque de «banalisation» sur ce sujet sensible, se disait «prêt à prendre le risque» d'un recours.
In fine, la professeure a donc été réintégrée à son poste. Selon les informations du journal genevois, des «sanctions auraient toutefois été prises» contre elle.