Salut nazi dans une classe à Genève
L'instruction publique «souhaitait la révocation» de la prof, le Conseil d'État l'aurait refusé

À Genève, la réintégration de la professeure qui aurait effectué un salut nazi en classe ne s'est pas passée sans remous. Le Département de l'instruction publique voulait sa révocation. Le Conseil d'État ne l'a visiblement pas entendu de cette oreille.
Publié: 19.05.2022 à 11:57 heures
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Dernière mise à jour: 19.05.2022 à 18:00 heures
Le départment d'Anne Emery-Torracinta «souhaitait la révocation» de la professeure ayant fait un salut nazi en classe, à Genève.
Photo: keystone-sda.ch
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Alexandre Cudré

Nous vous le révélions mercredi: une enseignante d'un collège genevois qui aurait effectué un salut nazi en classe «pour faire respecter le calme en classe» a été réintégrée dans l'établissement.

Le sérail politique et la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (CICAD) s'étaient dits choqués ou perplexes à l'annonce de cette réintégration.

La révocation de la prof voulue par le DIP

Le Département de l'instruction publique (DIP) genevois n'avait alors pas voulu répondre à nos questions ou se positionner sur ce cas. Selon les informations de la «Tribune de Genève», pourtant, celui-ci «souhaitait la révocation de la fonctionnaire».

Le quotidien genevois, qui invoque des «sources connues de la rédaction», explique que la voix de la conseillère d'État Anne Emery-Torracinta, chargée de ce département, n'aurait pas suffi à convaincre le gouvernement cantonal, seul moyen de pouvoir acter la révocation de l'enseignante.

Issue peu favorable à l'État

Le quotidien du bout du lac révèle ainsi que les conclusions de l'enquête administrative menée sur la professeure ont poussé le Conseil d'État à la réserve: en cas de recours contre la révocation, «l'issue aurait été peu favorable à l'État».

L'absence d'antécédents disciplinaires aurait joué en faveur de la fonctionnaire. Le DIP, qui craignait toutefois un risque de «banalisation» sur ce sujet sensible, se disait «prêt à prendre le risque» d'un recours.

In fine, la professeure a donc été réintégrée à son poste. Selon les informations du journal genevois, des «sanctions auraient toutefois été prises» contre elle.

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