Le chauffard d'Yverdon a fini par se rendre, mais était déjà en fuite bien avant sa collision mortelle. La justice des mineurs connaissait l'automobiliste fugitif, dévoile le «20 minutes». «Il s’est échappé, il y a trois mois, d’un centre de détention où il finissait de purger une peine de deux ans et demi pour lésions corporelles», confie au quotidien gratuit un jeune habitant du même quartier.
Il s'est lui-même rendu
Vendredi matin à Yverdon, cet automobiliste somalien de 20 ans s'était enfui à pied après avoir percuté sur un passage piéton un ressortissant syrien de 38 ans, décédé sur place. La Police a pu rapidement identifier le conducteur, mais leurs recherches n'ont rien donné. Après plus de 48h de cavale, le jeune homme s'est lui-même annoncé dans un poste dans la nuit de dimanche à lundi.
Selon un autre Yverdonnois, le fugitif est d'abord allé se réfugier chez un de ses amis. «Il empestait l’alcool. La voiture sans plaques qu’il conduisait appartenait à un de ses potes qui n’a pas encore le permis», rapporte le «20 minutes».
La mère du fuyard réagit
«J’ai lu que l’homme tué par mon fils était père de famille. Je suis profondément atterrée et je partage la douleur de sa famille», a réagi la mère du natif d'Yverdon. Des policiers en civil auraient débarqué à son domicile dimanche, à la recherche de son fils. «C’est seulement là que j’ai compris que mon fils était le chauffeur qui avait tué un piéton. Les policiers ne m’avaient rien dit», explique la maman de six enfants.
Le reportage du journal romand présente deux versions discordantes du même récit. La première, selon laquelle les amis du fugitif l'auraient persuadé d'aller se rendre aux forces de l'ordre afin d'éviter les représailles des proches de la victime. Une «source proche du dossier» assure quant à elle que le chauffard, de retour d'une soirée festive, se serait rendu compte de son acte dans la presse le lendemain du drame. «Il pensait avoir percuté un îlot central, affirme la personne interviewée. Après avoir fait son examen de conscience, il a décidé de se rendre.» L'enquête se poursuit sous la direction du Ministère public.