Viande vaudoise, produits régionaux, sans huile de palme...
Une charte sera appliquée aux cantines de l'administration vaudoise

Une trentaine d'établissements cantonaux accueilleront une nouvelle charte de la restauration collective vaudoise. Cette dernière permettra de proposer une alimentation saine, locale et plus respectueuse de l'environnement tout en promouvant le commerce local.
Publié: 16.01.2025 à 13:42 heures
|
Dernière mise à jour: 16.01.2025 à 13:44 heures
Photo: Shutterstock
sda-logo.jpeg
ATS Agence télégraphique suisse

Viande 100% vaudoise ou suisse, au moins 60% de produits régionaux, 0% d'huile de palme. Tels sont quelques-uns des objectifs fixés dans la nouvelle charte de la restauration collective vaudoise.

Présentée jeudi à Morges par les ministres Valérie Dittli (agriculture) et Frédéric Borloz (éducation), cette charte s'appliquera aux cantines des bâtiments administratifs cantonaux, écoles du post-obligatoire, hôpitaux et autres prisons. Une trentaine d'établissements sont concernés pour environ quatre millions de repas par année.

La charte mentionne aussi qu'au moins 80% des fruits et légumes frais doivent être cultivés sans le recours à une serre chauffée artificiellement. Ou qu'au minimum 50% des produits exotiques soient issus du commerce équitable. Les poissons menacés sont à bannir des menus. Le texte demande encore de «valoriser» les restes et d'encourager la consommation des produits porteurs d'un défaut visuel.

Sur la question «sensible» de la viande, l'objectif consiste à «éviter les clivages», a expliqué Valérie Dittli. Le canton ne veut donc pas interdire la viande, ni imposer des journées 100% végétariennes. Toutefois, les menus végétariens devront être développés et représenter au moins 50% de l'offre hebdomadaire.

Bons réflexes

Propre au canton de Vaud, cette charte a été développée en s'inspirant des recommandations fédérales ainsi que des pratiques des autres cantons et de certaines communes. Le respect de ses objectifs donnera lieu à des contrôles.

Parallèlement à cette charte, le Conseil d'Etat a indiqué vouloir allouer 3,5 millions de francs pour promouvoir «une restauration collective durable». Ce crédit, qui doit encore être validé par le Grand Conseil, vise notamment à former des cuisiniers, coacher les établissements et mener des audits. Il est aussi prévu de financer des projets pilotes, par exemple pour la distribution de contenants réutilisables pour les repas à l'emporter.

«Nous ne voulons pas réinventer la roue, mais généraliser les bonnes pratiques. Certaines existent déjà, tandis que d'autres doivent être implémentées et déployées», a relevé Valérie Dittli. «Il s'agit de planter la petite graine qui permettra de prendre les bons réflexes», a renchéri Frédéric Borloz.

Inspirer les communes

Les deux ministres ont insisté sur «le devoir d'exemplarité» de l'Etat. Tous deux ont aussi souligné que la restauration collective représentait «un levier à fort impact» dans plusieurs domaines d'intérêt public: santé, environnement, économie agricole ou encore bien-être animal.

Avec cette nouvelle stratégie, le canton souhaite également «emmener dans son sillage» ses différents partenaires, à commencer par les communes qui gèrent les cantines de l'école obligatoire. Sur base volontaire, elles pourront reprendre certaines mesures cantonales, comme la nouvelle charte par exemple.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la