Le gendarme vaudois accusé d'être en possession d'images pédopornographiques et d'avoir fait porter le chapeau aux personnes à qui il les aurait partagées, a reçu le verdict du tribunal ce jeudi 6 mars, annonce «Le Temps».
Malgré l'absence de preuves matérielles (le prévenu a refusé l'accès à ses affaires personnelles), le tribunal a estimé que le policier était indéniablement l'auteur des faits. Ses théories de défense ont été qualifiées de «totalement fantaisistes et dénuées de toute crédibilité». Le ton a rapidement été donné au Tribunal de police de Lausanne pour celui qui n'en est pas à sa première infraction. Le gendarme a également été reconnu coupable de violation du secret de fonction, pour avoir divulgué des informations confidentielles avec son avocate.
«Lâche et égoïste»
Si depuis le début de l'enquête le prévenu a toujours nié les faits, le Tribunal de police a invoqué le devoir d'exemplarité et de rigueur qui incombe à la fonction de gendarme. Ce dernier a toutefois assuré avoir été victime de piratage. En gardant le silence et en réfutant son implication dans l'affaire, le Vaudois n'a fait qu'empirer son cas auprès du tribunal qui a jugé son comportement de «lâche et égoïste».
Le prévenu a écopé d'une condamnation avec sursis de trois ans. L'avocate du gendarme a déclaré à la sortie de l'audience se réserver la possibilité de faire appel.