La Banque cantonale de Fribourg (BCF) a réalisé une performance en croissance l'an dernier. Elle a dégagé un bénéfice net en hausse de 1,3% à 163,7 millions de francs et versera 98 millions au canton, contre 75 millions au titre de 2023. La direction se dit confiante.
Au 31 décembre, le résultat opérationnel s'est inscrit pour sa part en progression de 5,5% à 236,5 millions de francs, a indiqué mercredi la BCF. «Tous les segments de clientèle ont apporté leur contribution à la croissance de la banque», souligne le directeur général Daniel Wenger dans un entretien.
Principal contributeur aux recettes de l'établissement, le résultat net des opérations d'intérêts a crû de 4,4% à 336,5 millions. Le résultat des opérations de commissions et prestations de services a gonflé de 7,9% à 42,4 millions. Enfin, le résultat des opérations de négoce a suivi la même tendance de 7,8% à 11,7 millions.
Hypothèques en croissance
Les créances hypothécaires ont atteint 19,8 milliards de francs, après 18,9 milliards l'exercice précédent. «Le marché immobilier est resté très actif, nos financements hypothécaires à la clientèle privée et aux professionnels de l'immobilier ont progressé de 0,8 milliard», relève Daniel Wenger.
Les recettes totales ont avancé de 6,5% à 394,7 millions de francs. Et la somme au bilan est de 28,7 milliards, soit 2,6% de plus qu'en 2023. Les charges d'exploitation ont été plus lourdes de 3,9% à 131,6 millions, à cause notamment de charges d'exploitation plus fortes de 7,6%. En ce qui concerne les succursales, leur nombre est stable à 27, dont une en ligne sous la marque FRiBenk. «Une nouvelle succursale sera implantée à Marly», rappelle Daniel Wenger.
Aussi, plusieurs succursales vont être rénovées, dont le siège et son hall des guichets, selon une annonce effectuée en septembre, sous la houlette de l'architecte Mario Botta. La banque compte dans ses rangs 548 personnes. «L'effectif s'est étoffé de 38 équivalents plein temps en 2025», précise le directeur général.
Perspectives intactes
Au chapitre des investissements, un nouveau cycle stratégique a été défini pour les années 2025 à 2027, afin de simplifier les processus, notamment par la standardisation et la numérisation. Pour 2025, «les affaires se déroulent selon nos prévisions après presque deux mois», constate Daniel Wenger.
«Nous prévoyons une augmentation de nos affaires crédits de l'ordre de 1,5 à 2,5%», ajoute le directeur général.» L'évolution des taux d'intérêt devrait se faire sentir au niveau de la marge d'intérêts. «Une progression de nos revenus dans la gestion de patrimoine est également escomptée.»
A plus large échelle, «les baisses successives du taux directeur par la Banque nationale suisse (BNS) en 2024, et celles encore attendues ce printemps, vont impacter le résultat d'intérêt 2025», estime Daniel Wenger. «Toutefois, les perspectives bénéficiaires restent intactes et la solidité financière s'en trouvera encore améliorée.»
