En démantelant un vaste réseau de trafic de drogue, la police genevoise a arrêté une élue municipale verte du Grand-Saconnex (GE), révèle «La Tribune de Genève» ce lundi 24 mars. Plus de 100'000 francs et plusieurs kilos de drogue ont été saisis au total. Dont un de cocaïne dans l'appartement dans lequel vit l'élue avec son mari et son fils – lequel est soupçonné d'être à la tête de l'organisation.
Au total, neuf personnes ont été interpellées dans cette opération de police qui, sur instruction du Ministère public, s'est étendue de la commune au centre-ville de Genève. Outre la cocaïne, la police a retrouvé de la kétamine, des excitants, du MDMA divers produits à base de cannabis, des centaines de pilules d'ecstasy et «plus de 2200 pilules de Xanax», détaille l'article de la «TDG».
Suspectée d'avoir aidé
Selon la RTS, l'élue a été placée en détention provisoire à Champ-Dollon, car elle est suspectée «d’avoir participé au bon fonctionnement du réseau incriminé, aux côtés d’un membre de sa famille». L'intervention, qui s'est déroulée la semaine dernière, a mobilisé les forces d'intervention. Des témoins ont entendu une forte détonation et vu plusieurs personnes être escortée à l'extérieur de l'immeuble.
La politicienne a été réélue, ce dimanche 23 mars, comme vice-présidente du Conseil municipal de la commune genevoise. Les Vert-e-s, notamment le coprésident du parti écologiste au Grand-Saconnex, appellent à sa démission, voire à son exclusion, si son implication est avérée, indique le quotidien genevois. «Une personne impliquée dans un trafic de drogue n'a rien à faire chez les Vert-e-s», a indiqué à Keystone-ATS Maryam Yunus Ebener, présidente des Vert-e-s genevois. Le parti, qui par ailleurs loue le travail de cette élue, ne s'attendait pas du tout à ces révélations.
L'opération policière s'est déroulée mercredi dernier, a confirmé le Ministère public genevois. Neuf personnes suspectées d'être impliquées dans ce trafic de stupéfiants ont été interpellées. Elles ont toutes été entendues par le Ministère public jeudi et vendredi. Le Tribunal des mesures de contrainte a ensuite ordonné la mise en détention provisoire de huit prévenus, dont la conseillère municipale.