La validité des dernières élections municipales de Vernier (GE) est remise en cause par un recours et une dénonciation pénale. Un citoyen a saisi les instances judiciaires, estimant qu'il existe une forte suspicion d'une intervention illicite dans le scrutin, indique lundi Le Centre Vernier, confirmant une information de la Tribune de Genève, de la RTS et de Léman Bleu.
Processus électoral biaisé?
Selon Le Centre Vernier, la justice devra faire «toute la lumière sur la validité de l'élection en déterminant si le processus démocratique a été fidèlement suivi ou au contraire transgressé». L'analyse fine des résultats laisse en effet apparaître des anomalies statistiques difficilement explicables.
De nombreux bulletins du mouvement Liberté et Justice sociale (LJS) - le parti fondé par Pierre Maudet - ont ainsi été modifiés, avec le biffage de certains noms et l'ajout systématique de deux ou trois candidates, toujours les mêmes, provenant d'autres formations politiques, une socialiste, une PLR et une MCG.
Scores exceptionnels
Grâce à ces suffrages supplémentaires, ces trois candidates ont fait un score canon à l'élection du Conseil municipal. La candidate socialiste et la candidate PLR ont ainsi obtenu plus de suffrages que des magistrats établis qui étaient également en lice pour se faire réélire à l'exécutif de la commune.
Interrogées par la Tribune de Genève, les trois candidates ont expliqué leurs bons résultats par une campagne de terrain active. Elles ont aussi estimé avoir probablement bénéficié d'un vote communautaire, une candidate ayant des origines kosovares, une autre des racines camerounaises, et la dernière une ascendance turque.