Que cela soit sur Facebook ou via des plateformes comme Flatfox.ch ou Comparis, internet est devenu LE royaume de la recherche d'appartements. Or, certains bailleurs n'hésitent pas à profiter de la vulnérabilité des femmes en situation de précarité pour obtenir des faveurs, notamment sexuelles. Une pratique parfaitement illégale, passible de poursuites pénales.
«Pour le loyer? Pas besoin de payer, juste quelques petits services coquins...» Des messages de ce genre pullulent aujourd'hui sur la toile française. Dans un article publié ce 30 avril, la «Tribune de Genève» a voulu savoir si ce phénomène existe aussi en Suisse romande.
Peu de proximité entre bailleurs et locataires
Selon cette enquête, ce genre de chantage reste à ce jour très marginal en Romandie. Mais qu'est-ce qui empêche le développement d'une telle pratique sur notre territoire?
Christian Dandrès, conseiller national socialiste et juriste à l’ASLOCA Genève, indique que la majorité des propriétaires sont soit des institutions (banques, assurances, caisses de pension), soit des particuliers qui passent par une agence immobilière. Les bailleurs ont donc rarement un contact direct avec les futurs locataires, les visites étant souvent assurées par les anciens occupants.
Même son de cloche du côté de Caritas Suisse et de l'Association pour la sauvegarde du logement des personnes précaires: ce type d'abus n'a encore jamais été signalé.