Le printemps a officiellement fait son apparition et a apporté avec lui son lot de nouveautés: les beaux jours oubliés, les bourgeons qui éclosent et les oisillons, à l'instar de nombreuses autres espèces qui mettent au monde de nouvelles portées.
Curieuses, ces petites créatures frêles et chauves s'aventurent parfois hors du nid avant de savoir voler correctement. Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, les oisillons au sol ne sont pas livrés à eux-mêmes. La station ornithologique suisse de Sempach met en garde: une intervention humaine est déconseillée. «Ils continuent à être nourris et protégés par leurs parents. Si, dans les jours à venir, vous trouvez un oisillon au sol, ne vous inquiétez pas – il n’a généralement pas besoin d’aide», assure la fondation dans un communiqué ce mardi 15 avril.
La plupart des casse-cous sont des merles ou des rouge-queues noirs. Une fois à terre, les bébés sont pourtant équipés pour survivre. «Ce serait même une erreur d’intervenir, car même la personne la plus compétente ne sera jamais aussi habile à les élever que leurs parents», assure la station ornithologique suisse.
Quand intervenir?
Toutefois, d'autres obstacles peuvent croiser le chemin des jeunes portées. Si les oisillons atterrissent dans un endroit dangereux lors de leur escapade, que ce soit une route ou à proximité d'un chat, un peu d'aide peut être utile: il suffit de placer l’oiseau dans un buisson proche. Et contrairement aux idées reçues, l’odeur des humains ne coupe pas court aux soins parentaux.
La station ornithologique précise qu'en cas d’incertitude, on peut observer l'oisillon (à au moins 50 mètres de distance). S’il n’est pas nourri par les parents dans l'heure, il est alors préférable de contacter un centre de soins. Il est également nécessaire de s’y rendre si des oiseaux blessés ou des oisillons à peine emplumés sont trouvés au sol. Mais il est déconseillé de les emmener chez soi! Même si, qu'on se le dise, c'est très tentant...