Limitation à 30km/h
La police genevoise agacée qu'on freine ses interventions d'urgence

Un recours judiciaire mené par un policier et son syndicat bloque l'application immédiate de la limitation à 30km/h à Genève, révèle la «Tribune de Genève». En cause: des craintes liées à la sécurité publique et à la responsabilité pénale des agents.
Publié: 16.01.2025 à 13:27 heures
Limitation à 30 km/h: les policiers freinent l’entrée en vigueur à Genève. Un membre des forces de l'ordre craint pour la sécurité publique si les agents doivent rouler au pas.
Photo: Keystone
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Les policiers en intervention n'ont pas envie de rouler au pas. Et un membre des forces de l'ordre vient de gagner une manche face à la justice.

En effet, la limitation à 30 km/h en ville, initiée en 2022 par l'ancien ministre genevois de la mobilité Serge Dal Busco, reste en suspens, selon les informations de la «Tribune de Genève». Bien qu’un consensus politique ait été trouvé en 2023, un policier, soutenu par son syndicat, a obtenu le maintien de l’effet suspensif.

L’Association transports et environnement (ATE) et Pro Vélo voulaient son annulation. Mais le policier a fait recours devant le Tribunal administratif de première instance (TAPI). Ce fonctionnaire redoute que ces limitations mettent en péril la sécurité publique et exposent les agents à des sanctions pénales en cas de dépassement de vitesse lors d’interventions urgentes.

Le Tribunal tranche en faveur du policier

Ses avocats pointent des incohérences: selon la limitation, les vitesses autorisées pour les forces de l'ordre diffèrent selon que l'intervention est urgente ou non. Cela complique les actions rapides, estiment-ils.

À l’inverse, les associations de mobilité douce défendent une mise en œuvre immédiate du 30km/h, arguant des bienfaits sur la santé publique, la réduction du bruit et l’accidentologie. Le TAPI a tranché en faveur du maintien du statu quo, priorisant les intérêts des policiers. 

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