Un pôle de compétences pour le traitement avancé des troubles neurologiques et psychiatriques va voir le jour à Genève. Situé sur le Campus Biotech, dans le bâtiment qui abritait l'ancien siège de la société Merck Serono, ce centre promet d'utiliser toute la puissance de l'intelligence artificielle au service des patients.
Une convention jetant les fondements de ce pôle a été signée vendredi entre les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), le département genevois de la santé et des mobilités (DSM) et le Wyss Center for Bio and Neuroengineering. Ce partenariat est inédit, a indiqué le directeur général des HUG Robert Mardini.
«Une nouvelle ère de soins neurologiques»
Il s'agit d'une avancée majeure pour le canton de Genève, a souligné, de son côté, le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet. Le pôle va avoir un rôle d'aimant pour la recherche, la formation de spécialistes, l'intelligence artificielle dans la santé. Aux yeux du magistrat, cette approche préfigure «l'hôpital du futur».
La concentration des compétences et des équipements de dernière génération en un seul lieu augmentera les chances de trouver un traitement personnalisé pour chaque patient, grâce à des solutions novatrices. Une nouvelle ère de soins neurologiques s'ouvre à Genève, a noté la docteure Roma Vuarier, du centre Wyss.
Une ouverture prévue pour 2028
L'utilisation de l'intelligence artificielle permettra d'analyser une quantité massive de données et aidera à anticiper certaines pathologies ou contribuera à éviter à des maladies de s'aggraver. Cet outil permettra aussi de libérer du temps qui pourra être consacré par le personnel soignant aux contacts humains avec les patients.
Le pôle occupera 1000m2 du Campus Biotech. Fondé par l'Université de Genève, l'EPFL et l'homme d'affaires Hansjörg Wyss. Le Campus Biotech fonctionne à la manière d'un incubateur spécialisé dans les neurosciences et les neurotechnologies. Le lieu héberge plusieurs jeunes pousses prometteuses et des appareils de pointe.
Le dispositif mis en place au Campus Biotech complètera l'actuelle consultation de santé cérébrale et mentale des HUG. Il permettra notamment l'accueil de personnes souffrant d'épilepsie, de dépression, de troubles du sommeil, mais aussi des personnes ayant été victimes d'un AVC ou d'un traumatisme crânien. Le pôle devrait être pleinement opérationnel dès 2028. Il recevra, alors, environ un millier de patients par année.