Des coûts du «simple au double»
Le nouveau m1 n'arrivera pas avant 2032 sur la ligne Lausanne-Renens

La modernisation du métro m1 entre Lausanne et Renes est repoussée à 2032, au plus tôt. Nuria Gorrite, conseillère d'Etat vaudoise, explique que le projet n'est pas assez mûr pour obtenir un financement fédéral.
Publié: 21.01.2025 à 15:59 heures
Le nouveau m1 n'arrivera pas avant 2032 sur la ligne Lausanne-Renens.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

La modernisation du métro m1 entre Lausanne-Flon et Renens ne se concrétisera pas avant 2032, au mieux. La conseillère d'Etat vaudoise en charge des infrastructures, Nuria Gorrite, a expliqué que le projet n'était pas encore «assez mûr», notamment pour obtenir un financement de la Confédération.

Mardi devant le Grand Conseil, en réponse à une question orale du député Hadrien Buclin (EP), la ministre a rappelé qu'il subsistait «des divergences de vue» entre le Canton et les communes de l'Ouest lausannois au sujet du développement du m1. Des études exploratoires ont certes été menées, mais en laissant «de nombreuses questions en suspens».

Des coûts du «simple au double»

Nuria Gorrite a relevé que «les variantes sur la table» ont des coûts qui vont presque «du simple au double», avec potentiellement des investissements «bien au-delà du milliard de francs» pour le Canton. Un chiffre qu'elle a donné «avec beaucoup de réserve» au vu des incertitudes actuelles.

Aujourd'hui, l'objectif consiste à ce que le Canton et les communes se mettent d'accord sur «une variante d'évolution» pour le m1. Celle-ci devra répondre aux besoins «de manière équilibrée et proportionnée», satisfaire aux exigences techniques et avoir «un coût acceptable», a poursuivi la conseillère d'Etat socialiste.

Décaler les cours

Selon elle, le Conseil d'Etat n'a «aucune volonté» de retarder la modernisation du m1. La ministre a même affirmé qu'elle avait «acquis la conviction» que le projet devait permettre «une importante augmentation de capacité de la ligne, de l'ordre de 50%». Toutefois, le projet n'a actuellement pas «le niveau de maturité nécessaire» pour obtenir un financement de la Confédération, a-t-elle ajouté.

Si Canton et communes parviennent à s'entendre, et si ensuite les études et procédures sont menées «à un rythme soutenu», le projet pourrait entrer en ligne de compte pour la période de financement suivante entre 2032 et 2036, a jugé Mme Gorrite.

En attendant, le gouvernement a déjà «anticipé» des mesures pour atténuer les problèmes de saturation du m1. Il s'agirait, par exemple, de décaler les heures de cours de l'UNIL et de l'EPFL, dont les étudiants s'entassent dans le m1 à certaines heures précises. Un accord de principe des deux hautes écoles a déjà été obtenu, a révélé Mme Gorrite. Elle a ajouté que le désengorgement du m1 passera aussi par le développement des lignes de bus.

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