Capitale vaudoise tournante?
Des élus de droite veulent qu'Aigle, Payerne puis Yverdon remplacent Lausanne

Au Grand Conseil vaudois, une motion propose de changer la capitale du canton tous les 10 ans. A l'origine du texte déposé un 1er avril, l'UDC Fabrice Moscheni est très sérieux, relate Watson mardi. Pour lui, Lausanne n'est plus représentative de «l'arrière-pays».
Publié: 08.04.2025 à 17:52 heures
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Dernière mise à jour: 08.04.2025 à 17:56 heures
La capitale vaudoise est le lieu de presque toutes les institutions cantonales. Un changement tous les 10 ans serait-il bénéfique?
Photo: Keystone
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Léo MichoudJournaliste Blick

Lausanne a-t-elle viré trop à gauche pour porter le titre de capitale cantonale? Une motion en ce sens, lancée par le député UDC Fabrice Moscheni et repérée par Watson ce mardi 8 avril, sera discutée au Grand Conseil vaudois.

La raison? L'élu et ses 22 cosignataires (10 UDC, 9 PLR et 3 Vert'libéraux) veulent «vivifier» le canton de Vaud «en rapprochant le pouvoir de toutes les régions», indique le texte. Fabrice Moscheni, originaire de Sainte-Croix (VD), évoque au média en ligne la «défiance envers Lausanne». La capitale olympique est selon lui «vue comme un endroit de plus en plus détaché de l’arrière-pays». La faute (évidemment) à «la gauche et sa vision égalitaire en tout».

Balade symbolique de ville en ville

La motion, déposée le 1er avril, n'est pourtant pas une blague. Il s'agit de modifier l'article 4 de la Constitution: «Lausanne est la capitale du Canton.» A la place? Chacun des chefs-lieux des 10 districts vaudois prendrait à tour de rôle, tous les 10 ans, la fonction symbolique de capitale. Et ce par ordre alphabétique.

Payerne succéderait donc à Aigle. Une décennie plus tard viendrait le tour d'Echallens puis d'Yverdon. Et ainsi de suite avec Bourg-en-Lavaux, Lausanne (qui ne serait pas exclue du tournus), Morges, Nyon, Renens ou encore Vevey.

Une idée réaliste?

A gauche, on rétorque qu'une telle démarche demanderait un déménagement régulier des institutions cantonales, ce qui aurait un coût. Mais Fabrice Moscheni indique à Watson que cela ne serait pas nécessaire, car rien dans la loi n'oblige l'administration à se trouver dans la capitale.

Si le Grand Conseil considère cette motion, le peuple aurait le dernier mot sur cette étrange idée. Le texte de l'UDC prévoit déjà une «une grande fête populaire mettant en valeur le district accueillant la capitale à l’occasion de chaque changement». Et ce, on l'imagine, à grand renfort de vin vaudois.

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