Réouverture des wagons-restaurant
Les pendulaires peuvent enfin reprendre l'apéro dans le train

Bonne nouvelle pour les pendulaires friands d'apéros lors de leurs voyages en train. Depuis vendredi, les wagons-restaurants des CFF sont ouverts. Blick a testé sur la ligne Berne-Brigue.
Publié: 12.06.2021 à 05:42 heures
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Dernière mise à jour: 12.06.2021 à 09:11 heures
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Elsbeth et Othmar trinquent dans un train à destination du Valais.
Photo: Luisa Ita
Luisa Ita

Il y a ceux qui sont heureux de pouvoir à nouveau profiter de leur Spritz au soleil à l'occasion de la réouverture des terrasses. Ceux qui se sont réjouis de la fin du télétravail et qui ont enfin pu profiter d'un bon petit plat en compagnie de leurs collègues de bureau. Et puis, il y a les pendulaires. Ceux qui aiment casser la croûte tout en admirant le paysage. Blick est allé à la rencontre de ces bons vivants qui peuvent enfin reprendre leurs petites habitudes.

Sur le trajet entre Thoune (BE) et Viège (VS), Elisabeth Weibel (69 ans) et Othmar Ammann (68 ans) s'autorisent une petite folie: un Prosecco. «Nous avons fait un voyage supplémentaire en train aujourd'hui parce que nous voulions voir si le wagon-restaurant était vraiment ouvert», confie la retraitée tout en sifflant les dernières goûtes de son verre.

Alors que les restaurants sont autorisés à servir à nouveau les clients depuis la fin du mois de mai, les wagons-restaurants des CFF, eux, ont dû attendre jusqu'au 10 juin. La raison: l'organisation. En effet, les CFF expliquent qu'ils avaient besoins d'un peu plus de temps en matière de logistique afin de tout (re)mettre en place. Il a fallu se pencher sur le planning du personnel par exemple, mais aussi passer des commandes groupées auprès des fournisseurs. Autant de tâches qui prennent du temps.

La joie de retrouver les habitués

«Nos clients nous ont manqué durant ces sept derniers mois. Il y en a d'ailleurs certains qu'on a l'habitude de voir une ou même deux fois par jour. Nous sommes heureux de pouvoir les servir à nouveau», déclare Moreno Cioncia (56 ans), responsable régional chez Elvetino - en charge de la restauration ferroviaire chez CFF.

Quant aux règlementations sanitaires dans ce type de wagons, elles sont pareils que dans les restaurants. «Cependant, nous avons actuellement moins de places assises et notre menu est plus petit», explique Monsieur Cioncia.

Hansruedi Fritz, sympathique Bernois de 77 ans, est lui aussi assis dans le wagon-restaurant du train en direction de Brig (VS). L'homme qui s'en va profiter de sa résidence secondaire en Valais se laisse aller à quelques confidences: «J'ai souvent emporté une bière dans mon sac à dos et je la buvais ensuite dans le wagon-restaurant fermé. C'était un peu triste». Avant la fermeture, le personnel connaissait sa commande par cœur ou presque. «J'avais l'habitude de prendre la salade au cervelas, elle est super!», s'amuse-t-il.

Un retour à la normale très apprécié

Et si ce n'est pas pour déguster un verre ou une petite salade, certains aiment simplement pouvoir à nouveau profiter de leurs bonnes vieilles habitudes. Roberto Silvestrin (57 ans) est mécanicien et travaille actuellement à la centrale nucléaire de Gösgen dans le canton de Soleure. A l'aube du week-end, il se permet une bière histoire de conclure sa semaine chargée. «Enfin, la normale est de retour!».

Une fois le train arrivé à bon port, il faut descendre. Certains se dépêchent de sortir et d'attraper leur prochaine correspondance. D'autres traînent du pied et vérifient à deux fois (voire trois) qu'ils n'ont rien oublié derrière eux. L'engin se vide peu à peu et le calme reprend ses droits. Mais ce n'est que partie remise. Dès le lendemain matin, ce sera au tour des amateurs du petit-déjeuner de déguster leur café et autres jus de fruits accoudés à la fenêtre.

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