Depuis la bousculade sur les marches du Palais fédéral mercredi passé, la nation se demande si le chef du groupe parlementaire UDC Thomas Aeschi a déclenché une dispute avec des policiers, ou si, à l'inverse, le Zougois a plutôt été victime de ces derniers. La raison de cette présence policière était la visite du président du Parlement ukrainien. Pour immortaliser ce moment, les escaliers ont été brièvement bloqués afin de permettre une séance photo officiel. Thomas Aeschi et son collègue de parti Michael Graber ont voulu passer malgré les ordres de restriction des agents de police présents.
L'affaire doit maintenant être examinée. L'Office fédéral de la police (Fedpol) est responsable des forces de sécurité du Palais fédéral. Interrogé à ce sujet, l'Office fédéral de la police a répondu de manière évasive: «Nos agents sont régulièrement formés et entraînés pour des interventions comme celle-ci. Comme d'habitude, un débriefing avec les partenaires impliqués a lieu après chaque intervention.»
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Discussion prévue entre Thomas Aeschi et les forces de l'ordre
La question se pose maintenant de savoir s'il y aura également un débriefing avec la présence de Thomas Aeschi. La demande du SonntagsBlick auprès du politicien de l'UDC apporte des éclaircissements. Selon ce dernier, un échange informel a eu lieu juste après l'esclandre, avec la participation du chef d'intervention dans la chambre 287 du Palais fédéral. Pour une analyse plus approfondie, les représentants de l'UDC et la police fédérale se rencontreront jeudi prochain pour une discussion, confirme Thomas Aeschi au SonntagsBlick.
Le fait que ce soit justement la visite de l'Ukraine qui ait donné lieu à la querelle n'est pas surprenant. Depuis le début de la guerre d'agression russe, l'UDC et les autres partis se livrent une bataille acharnée quant à la politique étrangère de la Suisse et sa neutralité dans le conflit.
Les conseillers fédéraux volent au secours de leurs collègues
Thomas Aeschi doit désormais rendre des comptes quant à l'incident. Le conseiller fédéral UDC, Albert Rösti, a immédiatement volé au secours de ses collègues de parti et a critiqué les forces de l'ordre: «Qu'un parlementaire élu, connu de tous, ne puisse pas faire son travail, ce n'est pas possible!», a déclaré l'homme politique à la SRF. Le conseiller fédéral socialiste, Beat Jans, en a profité pour lui renvoyer l'ascenseur. «Les parlementaires devaient simplement prendre un autre escalier, ils auraient simplement pu s'en tenir aux instructions de la police.»
Il n'est pas encore défini si la directrice de Fedpol, Nicoletta della Valle, sera également présente lors de la réunion mentionnée jeudi prochain. Il sera décisif de savoir si les partis décideront de camper sur leurs positions ou si la discussion avec Thomas Aeschi se transformera en un sommet pour la paix.