On peut le remarquer en traversant la passerelle entre le club genevois l'Usine et le quai du Seujet. Lorsque les vannes sur le Rhône s'ouvrent ou se ferment, l'eau change de couleur, des vagues se forment, le spectacle fait souvent sensation auprès des petits et des touristes. Mais ces ouvertures quotidiennes des vannes, ou «éclusées», ne servent qu'à booster la production hydroélectrique et ne sont pas bonnes pour la biodiversité.
Le 10 octobre, le Département du territoire (DT) et les Services industriels de Genève (SIG) ont finalement annoncé l'adoption de diverses mesures, avec l'approbation de la Confédération, dans le but de réduire l'impact de ces éclusées sur l'environnement, écrit la «Tribune de Genève».
Les pêcheurs, qui avaient lancé une pétition en 2018 contre les déversements d'eau, auraient voulu plus.
Préserver les berges
En pratique, le débit sera augmenté de 50 à 80 mètres cubes par seconde pendant l'hiver pour relever le niveau du Rhône genevois. Cela permettrait de préserver les berges, très riches en biodiversité, en les asséchant au minimum.
De plus, les vannes du Seujet seront ouvertes lors de certaines crues de l'Arve, rapporte le quotidien, pour amplifier ces événements et favoriser l'érosion des rives. Cela régénère l'écosystème. En outre, des habitats temporaires et des cachettes pour les poissons seront construits en utilisant des blocs, et un suivi biologique sera effectué pour évaluer l'efficacité de ces mesures.
Deux et trois millions de francs par an
L'Office fédéral de l'environnement, qui a accordé son approbation pour une période d'un an, veut d'abord évaluer les coûts associés. Berne est censé compenser les pertes financières subies par les SIG. En effet, ces déversements d'eau sont utilisés pour augmenter la production hydroélectrique pendant les périodes de forte demande, ce qui rapporte entre deux et trois millions de francs par an aux SIG, indique la «Tribune».
D'autres mesures pourraient suivre à l'avenir.