Selon l’indice Swiss Staffingindex, les heures travaillées ont augmenté de 8,8% sur le marché temporaire au deuxième trimestre par rapport à l’année précédente. Le chiffre d’affaires lié aux placements fixes a grimpé de 8%.
Mais les chiffres mensuels des placements fixes montrent «une nette tendance au ralentissement», selon le communiqué publié jeudi. Depuis mars, les taux de croissance diminuent et se situent en juin (+2,6%) nettement en dessous de la croissance trimestrielle. C’est la région économique de Bâle qui est la plus touchée. Le secteur temporaire y enregistre un recul de 3,9%.
Le recul de la demande en produits chimiques mis en cause
Swissstaffing souligne que le recul de la demande de produits chimiques et pharmaceutiques au deuxième trimestre pourrait expliquer une partie de la baisse de la demande de main-d’œuvre temporaire dans la région rhénane. «Ce contexte devrait également peser sur la croissance du secteur à l’échelle nationale.»
Autre piste d’explication, «le marché du travail suisse est asséché», a souligné Marius Osterfeld, économiste chez Swissstaffing, cité dans le document. «Afin de fidéliser davantage les travailleurs, de nombreuses entreprises d’affectation transforment les contrats de travail temporaire en placements fixes ou proposent directement des placements fixes.»
Toujours dans la région de Bâle, le chiffre d’affaires des placements fixes a augmenté de 31,1% au deuxième trimestre, alors que le secteur temporaire a reculé de 1,7%.
La faîtière s’inquiète aussi de l’inflation et du spectre d’un ralentissement économique, avec des signes d’une stagflation.
(ATS)