Quand les petites bêtes mangent les grosses
Luc Barthassat a failli perdre sa main à cause d'une araignée et d'un chat

Luc Barthassat risque d'avoir de la peine à serrer des mains, à l'issue du premier tour des élections genevoises de ce dimanche 2 avril. À cause d'une araignée, et d'un chat. Récit de la mésaventure surréaliste qui a conduit l'ex-conseiller d'Etat à l'hôpital.
Publié: 29.03.2023 à 15:13 heures
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Dernière mise à jour: 29.03.2023 à 15:16 heures
Après un séjour à l'hôpital, le politicien genevois Luc Barthassat a accepté de nous raconter la mésaventure qui a failli lui coûter une main. Elle implique une araignée... et un chat.
Photo: Luc Barthassat
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Daniella GorbunovaJournaliste Blick

Qui a dit que les petites bêtes ne mangeaient pas les grosses? Pas le candidat au Conseil d’Etat genevois Luc Barthassat, en tout cas. Et pour cause: le politicien a passé trois nuits aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), la paluche enflée, après s’être fait attaquer par… une araignée et un chat. Comment va-t-il faire, pour serrer des mains à l’issue du premier tour des élections cantonales ce dimanche 2 avril? Ça s'annonce compliqué.

Celui qui se présente sous la bannière de Civis — son nouveau parti — a partagé des photos de sa patte meurtrie sur Facebook. Son réseau sur la toile a ainsi pu constater que n’était pas la grande forme. «J’ai une séance du Conseil municipal ce soir, mais j’ai tellement la tête qui tourne, et la main qui ne désenfle pas, que je vais rester à la maison…», confie-t-il à Blick par téléphone, à sa sortie de l'hôpital mardi soir.

Encore un peu dans les vapes, il accepte de nous raconter son abracadabrante mésaventure. «Il y a douze ou treize jours, je me suis fait bouffer par une araignée, ou quelque chose du genre, confie le sexagénaire. Ça m’a démangé, puis ç’a gonflé — je suis allé à la pharmacie. On m’a alors donné un antiallergique, et les symptômes se sont dissipés au bout de trois jours.»

En réalité, Luc Barthassat n’était pas au bout de ses peines. Au contraire. Quelques jours plus tard, il se rend chez ses parents, qui ont un chat. Il raconte: «Je me suis amusé avec le félin, qui m’a griffé la main à l’endroit de la première blessure. Sur le moment, la griffure m’a fait mal, mais ça n’a pas regonflé. C’est complètement fou: ce n’est qu’une semaine plus tard que les symptômes graves sont apparus!»

«Il y a des trucs incroyables dans cet hôpital»

Face à ce qui ressemblait de plus en plus à une grosse infection, l’élu de la Ville de Genève s’est finalement rendu à l’hôpital samedi — pour n’en sortir qu’hier. Réflexe qui lui a peut-être sauvé la vie: «Si je n’avais pas été à l’hôpital à ce moment-là, ç’aurait pu mal tourner!»

Et l’ancien membre du PDC et du MCG d’ajouter que, s’il y a eu plus de peur que de mal, il a quand même eu bien peur et bien mal. «Il y a des trucs incroyables dans cet hôpital, tout de même! Dans le secteur des infectés en tout cas… J’en ai vu un qui venait de se faire amputer les doigts de pieds, par exemple. Un autre des bouts de talons.»

Luc Barthassat pourra, lui, finalement garder ses dix doigts. «Ils m’ont raclé tout ce qu’il fallait dans la nuit du samedi au dimanche. Là, je suis encore sous antibiotiques. Je dois retourner aux HUG pour un contrôle jeudi…»

Quoi qu'il en soit, cet incident est arrivé comme un chien dans un jeu de quilles, à l'apogée de la période électorale: «C’est plutôt mal venu, oui, niveau calendrier… Surtout que ça ne risque pas de dégonfler avant une semaine ou deux, d’après les médecins.» Mais alors, comment va-t-il bien pouvoir serrer des mains ce dimanche? Avec une bonne dose d’humour et de résilience: «On se tapera sur l’épaule!»


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