De Genève ou Zurich à Londres... avec un seul train CFF? C'est le projet à l'étude présenté ce jeudi 6 mars par les Chemins de fer fédéraux à l'occasion de leur bilan de 2024, année record en termes de nombre de passagers. Lors de son «19h30», la RTS a détaillé cet «objectif» envisagé pour 2030 au plus tôt, qui pourrait permettre de rallier la capitale anglaise et sa gare St-Pancras.
Malgré l'enthousiasme de certains amateurs de la culture britannique, il reste d'importants obstacles. Des adaptations seront nécessaires dans les gares suisses pour accueillir les trains venus de Londres et leurs passagers. Le directeur des CFF évoque la possibilité d'un départ temporairement placé «dans les gares périphériques de Genève», avant que Cornavin ne soit opérationnelle.
Reste aussi le défi de l'itinéraire de ces trains à grande vitesse. Passeront-ils par Bruxelles et l'Allemagne? Par Lille et Reims? Traverseront-ils Paris sans s'arrêter, avant de prendre le chemin de Dijon? La question reste en suspens.
D'abord l'Allemagne, l'Italie et l'Autriche
Quoi qu'il en soit, il semble que la demande en trafic international préoccupe les CFF. De jour, l'offre sera étendue vers l'Allemagne et l'Italie, a expliqué Vincent Ducrot à la presse. Et pour les trains de nuit vers Amsterdam, Hambourg et Vienne, du nouveau matériel roulant est prévu. D'autres projets existent pour des liaisons de jour vers Barcelone et Rome ainsi que des trains de nuit vers Copenhague et Malmö.
Le renforcement des liaisons transfrontalières nécessitera davantage de trains à l'avenir et les anciens devront être remplacés. Les CFF envisagent également d'utiliser de nouveaux trains à grande vitesse dans le trafic transfrontalier.