Prochains assouplissements liés au Covid-19
Alain Berset pourrait aller plus loin que prévu

Mercredi, Alain Berset prononcera les prochains assouplissements des mesures face au Covid-19. L'allègement pourrait aller plus loin que prévu.
Publié: 22.06.2021 à 19:09 heures
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Dernière mise à jour: 23.06.2021 à 11:19 heures
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Le ministre des finances Ueli Maurer et le ministre de la santé Alain Berset.
Photo: Keystone
Ruedi Studer et Pascal Tischhauser

L’amélioration récente de la situation sanitaire incite le Conseil fédéral à se montrer optimiste. Le nombre de cas de Covid-19 diminue et il y a de moins en moins de patients atteints de la maladie dans les hôpitaux. Seul le variant Delta continue d’inquiéter les autorités et les experts, mais la situation est actuellement sous contrôle en Suisse. Rien ne semble entraver la prochaine étape d’ouverture annoncée il y a deux semaines.

Mieux encore: le ministre de la Santé Alain Berset, pourrait prononcer des assouplissements encore plus importants que prévu. Le conseiller fédéral avait lui-même indiqué au Parlement la semaine dernière que la première étape d’assouplissements serait probablement plus ambitieuse. Compte tenu de l’évolution de la situation, les assouplissements minimums annoncés devraient être mis en œuvre, a-t-il expliqué, avant d’ajouter: «Si ce n’est encore plus, car la situation actuelle le permet».

Une série d'assouplissements potentiels

Selon certaines sources, le conseiller ajusterait «significativement» les mesures. Les détails sont encore en cours d’élaboration. On peut s’attendre à d’importants changements sur les points suivants:

  • L’obligation du télétravail devrait tomber. Actuellement, ceux qui font régulièrement passer des tests à leurs employés peuvent être exemptés de cette obligation. Le Conseil fédéral va maintenant s’en tenir à une recommandation du ministère de l’Intérieur. Les employeurs le réclament depuis longtemps: «Si les mesures de protection sont respectées, le lieu de travail est aussi sûr que la maison», affirme Fredy Greuter, porte-parole de l’Union patronale suisse. «L’exigence actuelle en matière de tests est lourde à mettre en œuvre et, compte tenu des progrès de la vaccination, disproportionnée dans de nombreux cas.» En ce qui concerne le dépistage, il préconise une plus grande responsabilité personnelle grâce à l’utilisation d’autotests disponibles en pharmacie.
  • Pour les grands événements qui nécessitent de présenter le Certificat Covid prévus en juillet, la limite (3000 personnes à l’intérieur, 5000 à l’extérieur) sera probablement augmentée. Le nombre de participants est également susceptible d’être ajusté pour les événements de moindre envergure.
  • L’obligation de porter un masque à l’extérieur devrait en principe tomber.
  • Il est également probable que d’autres simplifications soient apportées aux activités sportives et de loisirs.

Combler la dette liée à la pandémie

Il n’y a pas que les assouplissements des restrictions face au Covid-19 qui occupent les conseillers fédéraux. La dette liée à la pandémie est également un important sujet de travail. Rien que l’année dernière, la pandémie a coûté environ 15 milliards de francs à la Confédération. Tous frais confondus, le coût de la crise sanitaire devrait avoisiner les 30 milliards de francs.

Mercredi, le gouvernement discutera pour la première fois de la manière et du calendrier pour réduire cette dette. En raison du frein à l’endettement, la réduction devrait en fait avoir lieu dans les prochaines années.

Mais le ministre des finances Ueli Maurer est prêt à soumettre différentes options à ses collègues. Son objectif est une réduction de la dette «à moyen terme». La durée pour y parvenir est encore sujette à débat. Un plan sur 12 ans serait en discussion, dans lequel la dette serait réduite complètement ou au moins de moitié. Il est tout à fait possible que cette période soit allongée.

Une contribution de la BNS envisagée

Divers instruments sont également à l’étude. Une proposition consiste à réserver les déficits budgétaires ordinaires – ce que l’on appelle les résidus de crédit – à la réduction. Ces dernières années, cela a représenté un bon milliard de francs suisses par an.

Le ministre des Finances souhaiterait également tirer parti des distributions de bénéfices de la Banque nationale. Depuis 2020, la BNS verse jusqu’à 6 milliards de francs par an à la Confédération et aux cantons, dont un tiers à la Confédération (soit 2 milliards de francs). Ceux-ci doivent être utilisés en totalité ou en partie pour réduire la dette liée au Covid-19.

Pour l’instant, il s’agit d’une première évaluation. Avant les vacances d’été, le Conseil fédéral devrait fixer les critères afin que Ueli Maurer puisse soumettre à consultation un projet de loi correspondant à la rentrée.

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