La cocaïne n’était pas destinée à Nespresso, a fait savoir mercredi le Ministère public (MP) sur la base de ses investigations. C’est à l'insu de l'entreprise que la drogue a été introduite dans le chargement, précise le communiqué. «Très vraisemblablement, la drogue aurait dû être déchargée entre Anvers et Romont.»
L'opération n’a toutefois pas pu être réalisée pour un motif ignoré. L’identification des personnes impliquées pour ce transport est dès lors demeurée sans résultat jusqu’à ce jour. Au-delà de l'ordonnance de suspension contre inconnu, des investigations sont toujours en cours sous la compétence des autorités judiciaires brésiliennes.
500 kilos de cocaïne du Brésil
Le 2 mai 2022, la police cantonale avait été requise chez Nespresso. De la poudre blanche avait alors été découverte lors de l’ensilage de café. Selon les investigations, des pains de cocaïne d'un kilo avaient été introduits dans des sacs en jute contenant du café, jusqu’à atteindre un poids de 25 kilos par sac de 65 kilos.
Les sacs de jute contenant la cocaïne étaient marqués d’une croix bleue et étaient cousus grossièrement à la main, décrit le MP. Une quantité totale de 500 kilos de cocaïne avait ainsi voyagé dans un container maritime ayant quitté Santos, au Brésil, le 21 mars 2022 pour arriver à Anvers, en Belgique, le 14 avril 2022.
Des questions persistent
Ensuite, le container avait été acheminé par train jusqu’à Romont où il était arrivé dans la nuit du 30 avril 2022 et mis en attente pour être déchargé le 2 mai 2022. Précédemment, le container maritime avait été plombé le 7 mars 2022 au Brésil, puis conduit au port de Santos, précise le communiqué.
L’enquête n’a donc pas permis de déterminer où, quand et comment la cocaïne a été introduite dans les sacs, avant leur chargement dans le container maritime. La drogue présentait un taux de pureté de 88%.
(ATS)