Priorités 2025
L'ATE soutiendra les limitations à 30 km/h et s'opposera aux coupes budgétaires des transports publics

L'Association transports et environnement (ATE) a présenté ses priorités pour 2025. Elle défendra les limitations à 30 km/h et s'opposera aux coupes budgétaires dans les transports publics, soulignant l'importance de ces mesures pour le climat et la sécurité routière.
Publié: 10:27 heures
De plus en plus de localités imposent des 30km/h.
Photo: KEYSTONE
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ATS Agence télégraphique suisse

Défense du 30km/h, opposition aux économies au détriment des transports publics et du climat: l'Association transports et environnement (ATE) a présenté jeudi à Berne ses priorités pour 2025.

Aux niveaux fédéral et cantonal, plusieurs projets visent à contenir les limitations à 30 km/h, rappelle l'ATE. L'association se battra contre ces attaques qui vont dans la mauvaise direction, a souligné sa co-présidente Jelena Filipovic. Et de relever que la limitation de la vitesse à 30 km/h est une mesure centrale pour la protection contre le bruit. Cela améliore aussi la sécurité et aide à fluidifier le trafic.

Soutenir les transports publics

Pour l'ATE, le Conseil fédéral ne doit pas sacrifier les transports publics dans le cadre de son programme d'allègements budgétaire. Le gouvernement souhaite notamment modifier le degré de couverture des coûts des transports publics et abandonner certaines lignes, en particulier dans les régions rurales, a expliqué David Raedler, co-président de l'ATE. Dans le canton de Vaud, la pérennité de lignes telles que Morges – Bière – Cossonay ou Yverdon-les-Bains – Sainte-Croix serait menacée, a-t-il illustré.

Et de rappeler que le Parlement lui-même a exprimé des doutes face aux réductions proposées par le gouvernement dans le domaine des transports publics et en particulier dans le trafic régional. Le gouvernement devrait enfin entendre ce signal et aussi celui envoyé par la population qui, en refusant l'extension des autoroutes, a indiqué qu'elle souhaitait «sortir d'une vision de la mobilité axée sur le tout voiture», a-t-il estimé.

L'ATE demande donc qu'une part plus importante des ressources du fonds routier FORTA (20% contre 11% actuellement) soit consacrée aux projets d'agglomération. Les projets d'agglomération apportent des solutions aux problèmes de mobilité du quotidien, a noté David Readler. Et de mentionner l'exemple du tram, qui représente une «alternative efficace» à la voiture. Pour l'ATE, la Confédération devrait contribuer davantage au financement de nouvelles lignes.

Mesures ambitieuses nécessaires

Des investissements sont en effet nécessaires dans les transports publics et la mobilité piétonne et cycliste afin que la Suisse atteigne ses objectifs climatiques. Dix ans après l'accord de Paris sur le climat, le bilan est décevant, en particulier dans le domaine des transports où les mesures systématiques font défaut alors que le secteur, sans le trafic aérien international, est responsable d'environ un tiers des émissions de CO2 totales, constate l'ATE.

Et de rappeler que ces trente dernières années, les gains d'efficacité des véhicules neufs ont été anéantis par les kilomètres parcourus en plus et des voitures toujours plus grandes et lourdes.

«Sans mesures ambitieuses dans le domaine des transports, nous n'atteindrons pas les objectifs climatiques, que ce soit sur le plan national ou international», a souligné le vice-président de l'ATE Thomas Ruckstuhl.

Celui-ci ajoute que cela passe notamment par l'encouragement de la mobilité électrique. Pour ce faire, il est important de simplifier l'accès à l'infrastructure de recharge dans les immeubles locatifs et les PPE.

Si l'association n'est pas opposée à ce que les voitures électriques financent l'infrastructure, elle demande qu'une telle taxe soit introduite progressivement afin de ne pas ralentir l'électrification du trafic routier.

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