Dans la région du Val d'Hérens, 11 moutons ont été tués en situation protégée au cours des 4 derniers mois, affirme jeudi le Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) dans un communiqué. Celui-ci a aussi pu établir que le couple de loups — protégé par la loi — qui vit dans la région avait eu plusieurs louveteaux.
Les conditions sont donc réunies pour une demande de régulation, conformément à l'Ordonnance révisée de la loi fédérale sur la chasse, souligne le Service valaisan. Les permissions de tirer des loups solitaires sont de la compétence du canton. La Confédération est à la manoeuvre dès lors que l'existence d'une meute est prouvée.
Louveteaux sortis de leur tanière
Ce qui est le cas dans le Val d'Hérens, selon le SCPF qui s'appuie sur des photographies ayant «permis de révéler la présence de louveteaux, récemment sortis de leur tanière». Si l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) valide la demande du Service valaisan de la chasse, le canton pourra ordonner le tir de régulation.
Le cas échéant, les gardes-faune du SCPF auront jusqu'au 31 mars 2022 pour réaliser le tir des louveteaux, le nombre d'individus abattus ne devant pas dépasser la moitié des jeunes du couple. Celui-ci reste protégé.
Attaques sur 35 moutons
Mardi, la commune d'Hérémence avait appelé le Conseil d'Etat à «prendre les mesures qui s'imposent» à la suite de nouvelles attaques du loup dans le Val d'Hérens sur 35 moutons. A ce moment, les conditions n'étaient pas encore réunies pour agir, avait indiqué en substance le SCPF à Keystone-ATS.
Outre la présence établie d'une meute, le Service de l'agriculture devait notamment s'assurer que les moutons avaient été attaqués malgré la mise en place de protections adéquates ou sur des alpages considérés comme non protégeables. Onze des trente-cinq tués ont finalement été comptabilisés.
Ces derniers jours, des appels aux tirs ou la régulation se sont également fait entendre dans les cantons de Berne, des Grisons et de Vaud.