Pour préserver l'approvisionnement
Alpiq plaide pour un accord avec l'UE pour ne pas mettre la sécurité de la Suisse en péril

Alpiq met en garde contre les risques pour l'approvisionnement électrique suisse. La PDG Antje Kanngiesser plaide pour des projets énergétiques nationaux et un accord avec l'Europe.
Publié: 26.01.2025 à 16:39 heures
Pour Antje Kanngiesser, les dangers pour la stabilité du réseau électrique suisse ne dépendent pas des technologies utilisées aujourd'hui et à l'avenir pour produire de l'électricité. (Archives)
Photo: MICHAEL BUHOLZER
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ATS Agence télégraphique suisse

Sans accord sur l'électricité avec l'UE, la sécurité de l'approvisionnement de la Suisse serait menacée, estime la patronne du groupe Alpiq, Antje Kanngiesser. En cas de difficulté, la Confédération ne pourrait plus importer autant d'électricité qu'aujourd'hui.

Il ne s'agit pas principalement de grandes livraisons annuelles, mais plutôt de ce que l'on appelle l'énergie de réglage, qui doit par exemple être importée ou livrée dans les trente secondes pour maintenir la stabilité du réseau électrique, a dit Mme Kanngiesser dans une interview à la «NZZ am Sonntag». «Cette compensation s'effectue sur l'ensemble du réseau électrique européen».

Selon la patronne d'Alpiq, les dangers pour la stabilité du réseau électrique suisse ne dépendent pas des technologies utilisées aujourd'hui et à l'avenir pour produire de l'électricité.

Le nucléaire, pas l'unique solution

Les centrales nucléaires sont révisées au moins durant quatre à six semaines chaque année et il peut y avoir des incidents non planifiés, comme avec d'autres sources de production d'électricité. «Toute technologie a besoin d'un backup», a souligné la patronne du groupe énergétique romand.

La suppression de l'interdiction de l'énergie nucléaire en Suisse ne résoudrait pas les problèmes d'approvisionnement du pays dans les quinze à vingt prochaines années. Il faut maintenant faire avancer la réalisation des projets existants pour développer la production énergétique du pays et s'engager pour l'accord énergétique, a souhaité Mme Kanngiesser. Il faut aussi examiner la durée d'exploitation des centrales nucléaires actuelles.

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