Pour appeler un steak un steak
Une motion vaudoise veut imiter le Valais et interdire la pub pour les «steaks» vegans

Des élus vaudois veulent suivre le Valais et interdire la publicité pour les produits végétaux imitant la viande. Une motion vient d'être déposée au Grand Conseil et dénonce une dévalorisation de la filière animale. Le débat linguistique s'annonce animé.
Publié: 12:14 heures
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Dernière mise à jour: 20:00 heures
Le Valais a interdit la publicité pour des produits végétaux qui se présentent comme des produits d'origine animale en se présentant comme des filets, des steaks, du jambon ou des saucisses. Des élus au Grand Conseil vaudois veulent copier sur le voisin, et pas seulement à droite.
Photo: Keystone
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Léo MichoudJournaliste Blick

Le Valais l’a fait, des élus vaudois veulent prendre le taureau par les cornes. En décembre dernier, le Grand Conseil valaisan a décidé d’interdire la publicité pour les produits végétaux qui se présentent comme de la viande. Exit les «steaks végétaux» et autres «saucisses végans» – du moins des panneaux publicitaires. Blick avait demandé l’avis de la Fédération romande des consommateurs.

Dans la foulée de la décision valaisanne, une motion du PLR et de l’UDC a été déposée en ce sens au Grand Conseil vaudois le 17 décembre. La motionnaire libérale-radicale Marion Wahlen, vigneronne, et l’élu UDC Nicolas Bolay, agriculteur, ont récolté plus de 60 signatures dans leurs camps, mais aussi à gauche. Deux députés socialistes, deux Vert-e-s et un membre du Parti ouvrier populaire (POP) ont paraphé le texte.

La filière animale dévalorisée?

Cette motion intitulée «Ce qui est viande pour l’un est végétal pour l’autre» assure que «l’usage abusif de ces termes utilisés par l’industrie des produits à base de végétaux est de nature à créer une confusion auprès des consommateurs». Les steaks végétaux participeraient à «dévalorise [r] le travail de la filière animale».

Si la motion est acceptée, il faudra toutefois discuter d’une «liste des dénominations dont l’usage de la publicité serait réservé uniquement aux produits d’origine animale». Et la tâche pourrait s’avérer dure comme un steak trop cuit. La tomate Cœur-de-Bœuf sera-t-elle épargnée, se demande ironiquement la députée écologiste Valérie Zonca, opposée à cette interdiction, dans un billet d'opinion paru ce jeudi 9 janvier dans «24 heures».

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