Le nettoyage des rues jonchées de tuiles, de tôles, d'arbres et d'autres branchages commence à porter ses fruits à La Chaux-de-Fonds, en particulier dans les quartiers les plus touchés de la ville de 37'000 habitants. La consolidation des infrastructures a également progressé, histoire d'éviter des chutes d'éléments divers.
Quelque 500 personnes ont été une nouvelle fois engagées dans des opérations, qui ont aussi consisté à évaluer l'étendue des dégâts. Ainsi, les Chaux-de-Fonniers, dont beaucoup sont encore en vacances, ont entendu pendant une heure en fin de matinée un hélicoptère tourner au-dessus de la Métropole horlogère.
La population est toujours incitée à limiter au maximum ses déplacements pour des questions de sécurité. Une prudence qui a motivé l'annulation mercredi de deux événements importants qui devaient se dérouler ces prochains jours: le festival des arts de la rue de la Plage des Six Pompes, qui fête ses 30 ans, et le 1er Août.
En ce qui concerne le bilan humain, il reste pour l'heure cinq blessés encore admis au sein du Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe), sur les 42 pris en charge après l'événement météorologique dramatique de lundi. Le RHNe a d'ailleurs tirer un bilan positif jeudi de son protocole d'afflux massif aux urgences.
Deux sites ont été sollicités pour la prise en charge des victimes: 25 blessés accueillis aux urgences de La Chaux-de-Fonds et 17 à celles de Pourtalès, à Neuchâtel. Le RHNe a pu compter sur le soutien des policliniques privées, qui ont pu absorber une part de la charge pour les cas ne nécessitant pas le plateau technique des urgences.
Une cellule de soutien psychologique a été mise en place
Toujours sur le plan sanitaire, les autorités neuchâteloises incitent quiconque ayant vécu un stress sévère à partager son expérience avec des personnes de confiance ou un professionnel. «L’entourage joue un rôle essentiel», a affirmé jeudi le Service cantonal de la santé publique (SCSP).
Il est également possible de recourir à la cellule de soutien psychologique mise en place à La Chaux-de-Fonds, rue Jardinière 23. Les consultations sont gratuites et sans rendez-vous. «La gravité des réactions émotionnelles après une telle catastrophe varie d’une personne à l’autre», a détaillé le SCSP.
Des musées et des lycées encore fermés
Au niveau de la vie quotidienne et du tourisme, les musées de la ville resteront fermés au moins jusqu'au 8 août pour des raisons de sécurité et de facilitation du déblaiement. La mesure concerne le Musée des beaux-arts, le Musée international d'horlogerie, le Musée d'histoire et le Musée d'histoire naturelle (Muzoo).
De nombreux arbres ont été brisés ou déracinés. Et certains encore debout menacent de tomber, précise le communiqué. Compte tenu de leur implantation dans un parc, la fermeture du Musée d'histoire et du Muzoo, qui comprend le Vivarium et le zoo du bois du Petit-Château, pourrait être prolongée pendant plusieurs semaines.
Au-delà, le Lycée Blaise-Cendrars, qui accueille plus de 500 étudiants, a subi des dommages d'ampleur: parois enfoncées, vitres brisées, grilles arrachées et espace boisé dévasté. Mais le directeur Christophe Stawarz a assuré, dans Arcinfo, que la rentrée aura bien lieu le 21 août.
De 70 à 90 millions de francs de dégâts
Les dégâts causés aux bâtiments de La Chaux-de-Fonds se montent toujours entre 70 et 90 millions de francs, selon la première estimation de l'Etablissement cantonale d'assurance et de prévention (ECAP). L'événement météorologique a touché entre 4000 et 5000 immeubles sur les 7500 que compte la zone affectée.
Des dizaines de millions de francs seront par ailleurs assumés par les assureurs privés pour les dommages causés aux véhicules. L'assurance ménage pour les dégâts à l'intérieur des habitations est aussi concernée. Dans les forêts, enfin, quelque 1600 hectares ont été endommagés par la tempête et ses vents dépassant les 200 km/h.
(ATS)