A Genève, la Chambre constitutionnelle a rejeté le recours du MCG qui demandait notamment le report de la votation de ce dimanche sur la construction d'une passerelle piétonne en amont du pont du Mont-Blanc. Le MCG avait saisi la justice, car il voyait d'un mauvais oeil les affiches explicatives que la municipalité avait installées à propos des enjeux de ce scrutin et qui ont été retirées depuis de l'espace public.
L'information, révélée par la télévision locale Léman Bleu, a été confirmée vendredi par le président du MCG François Baertschi. Si le recours est rejeté, la Chambre constitutionnelle ne manque pas de critiquer l'installation, par la Ville de Genève, de ces panneaux d'affichage favorables au projet de passerelle.
Dans un communiqué publié vendredi, la Cour de justice relève que cette campagne d'information de la municipalité «était disproportionnée». Les juges constitutionnels ont néanmoins estimé «qu'en dépit de cette irrégularité, la votation communale du 24 novembre pouvait être maintenue».
La Chambre constitutionnelle explique ce jugement en relevant que les opposants au projet ont pu largement faire valoir leurs arguments dans les médias et que ces interventions «avaient eu pour effet de contrebalancer les effets de la campagne d'information de la Ville de Genève».
M. Baertschi se déclare satisfait de cette décision, malgré le rejet du recours. Pour lui, il était important de lancer un avertissement à la Ville de Genève. L'essentiel n'était pas dans l'annulation de la votation, qui demeure une opération lourde et coûteuse, mais dans le retrait des panneaux, ce qui a été fait, explique-t-il.