Le nouveau conseiller fédéral Martin Pfister s'est vu remettre symboliquement vendredi les clés du DDPS des mains de sa prédécesseure Viola Amherd. Il a également reçu un «cadeau de bienvenue» de chaque unité du département. Le Zougois a dit se réjouir de reprendre le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), qui effectue «des tâches très importantes». Il a remercié Viola Amherd pour son travail. La Valaisanne s'est montrée émue.
Elle a donné dix cadeaux à son successeur: un bocal dans lequel mettre son téléphone portable pendant des réunions confidentielles de la part du Service de renseignement de la Confédération, un cadenas de l'Office fédéral de la cybersécurité et un boîtier d'alarme de l'Office fédéral de la protection de la population. De même qu'un petit chien-robot d'armasuisse, une carte de Berne et de ses environs de la part de Swisstopo et de la littérature du Secrétariat d'Etat à la politique de sécurité.
Martin Pfister a encore reçu le ballon officiel de l'Euro féminin 2025 en Suisse de l'Office fédéral des sports, une carte à glisser dans le porte-monnaie pour empêcher le scan de ses cartes de crédit du Commandement Cyber ainsi que des biscuits et des chocolats de l'armée. C'est toujours bien d'avoir ces derniers sur son bureau, a noté Mme Amherd avec un sourire.
Viola Amherd s'en va, le «coeur léger»
A titre personnel, la conseillère fédérale sortante a offert à son successeur un roman policier de l'autrice norvégienne Anne Holt «Ein notwendiger Tod» ("Une mort nécessaire"). Selon elle, le livre, «passionnant», aborde beaucoup de thèmes actuels. A son tour, Martin Pfister a offert à sa prédecesseure une bouteille de kirsch de Zoug et un livre de l'auteur tessinois Plinio Martini «Nicht Anfang und nicht Ende» ("Pas le début et pas la fin"). La vie continue, a-t-il commenté. Il lui a encore donné un bocal de salade de fruits, les différentes couleurs symbolisant les diverses opinions politiques en Suisse.
Viola Amherd a dit partir «avec le coeur léger car je vais avoir un agenda léger». Elle ne compte pas s'immiscer à l'avenir dans les débats politiques, rappelant le slogan «servir et disparaître». Avec un rire, elle a encore dit qu'elle ne laissait pas de «squelette dans les placards».
Mais beaucoup de connaissances et de savoir-faire restent dans le département, a répondu Martin Pfister. Dès lundi, il commencera à travailler avec le personnel actuel. Il informera dans les semaines et mois à venir sur de nouvelles nominations.